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Située à Saint-Fons, la dernière  grande ligne de production  de vanilline artificielle d’Europe menacée

Décidément l’industrie chimique est actuellement en souffrance.

On apprend en effet qu’une partie de l’usine de vanille de synthèse ou vanilline qui est située à Saint-Fons dans la vallée de la chimie lyonnaise est menacée de fermeture : il s’agit d’une usine appartenant à Syensqo (ex-Solvay).

C’est la dernière usine d’importance de ce type en Europe ; il ne reste en effet qu’une unité de production en Suède, mais elle est marginale.

Si cette fermeture est confirmée, cela signifiera la nécessité d’importer de la vanilline hors d’Europe.

Le projet de réorganisation concerne l’arrêt d’une ligne de production, celle de la vanilline de synthèse. Mais cette usine de Saint-Fons va notamment continuer de produire de la vanilline naturelle.

 On aura en effet toujours besoin de vanille de synthèse, beaucoup moins chère que la vanille naturelle ; même si en matière de vanille artificielle, la demande diminue face au goût grandissant pour les produits naturels.

La vanilline est en effet l’arôme de synthèse utilisé dans l’industrie alimentaire, mais aussi cosmétique et pharmaceutique.

Avant la séparation avec l’entité devenue Syensqo, Solvay avait pourtant redonné de la visibilité à sa vanilline en la certifiant « conforme selon la méthode de calcul de l’International Sustainability and Carbon Certification (ISCC) PLUS. »

Mais, las, fin janvier, la direction de Syensqo a annoncé aux représentants du personnel la fermeture de trois ateliers au sein de son unité Aroma Performance, et la suppression de 35 « postes actifs » sur les 250 personnes employées sur le site .

C’est l’usine de Baton Rouge qui récupérerait la production de vanilline pour l’ensemble du groupe.

La direction précise « qu’elle entend trouver une solution pour l’ensemble des personnes concernées par ce projet de restructuration  : via des départs volontaires, reclassements internes et externes. »