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Kidiliz, l’ex-Zannier dont le siège est basé à Saint-Chamond s’apprête à devenir chinois

Créé à Saint-Chamond dans la Loire par Roger Zannier, Kidiliz va être racheté par le Chinois Semir. Ensemble, les deux groupes devraient former le n°2 mondial du vêtement d’enfants.

Une nouvelle entreprise de la région Auvergne-Rhône-Alpes devrait perdre son centre de décision au profit de son acquéreur : le Chinois Semir, un groupe coté en Bourse qui compte dans son escarcelle pas moins de huit mille magasins ! Il pèse 1,6 milliard de chiffre d’affaires.

 Quinze marques

Si la transaction se concrétise, ce qui est fort probable, c’est une longue saga régional qui trouverait son épilogue pour se poursuivre sous une autre forme, cependant.

C’est à Saint-Chamond dans la Vallée du Gier (Loire) que Roger Zannier a créé brique par brique un important groupe spécialisé dans les vêtement d’enfants, à partir d’un atelier de bonneterie, il avait créé la marque « Z » qui a connu un incontestable succès au vu de sa politique de prix réduits et ses boutiques installées dans les centre-villes.

Il avait réussi de la sorte à démocratiser la mode pour enfant. Puis il a patiemment  développé le patrimoine du groupe en élargissant son portefeuille, le portant à…quinze marques : Catimini, Kenzo Kids, Chipie, 3Pommes, Jean Bourget, voir encore Lili Gaufrette, etc.

Le fondateur avait ensuite passé la main à ses enfants, il y a quelques années, le siège restant à Saint-Chamond.

La suite fut moins glamour. En 2015, avec la vente de IKKS, une marque féminine, cette fois, le groupe était revenu à ses fondamentaux, en l’occurrence, l’habillement pour enfants.

Mais suite au recul de ses ventes, il avait dû réduire ses effectifs de 11 %, en 2016.

Pesant actuellement un chiffre d’affaires de 427 millions d’euros, le groupe de la Loire, désormais présidé par Rémy Baume compte encore 3 500 salariés.

Un groupe qui intéresse diablement le Chinois Semir leader du secteur du vêtement d’enfants dans son pays qui est entré « en négociation exclusive » avec Kidiliz.

 100 % des actions seraient cédées

Le deal s’il se concrétise devrait changer la face de ce marché : « l’ambition est de créer le numéro 2 mondial de la monde enfantine avec deux milliards d’euros de chiffre d’affaires », indiquent les deux groupes.

A l’issue de cette opération, le groupe chinois détiendra le contrôle de l’intégralité de Kidiliz. Cent pour cent des actions seraient alors cédées à la société chinoise par la famille Zannier.

Dans le deal figure le maintien à la direction du groupe de Rémy Baume, président de Kidiliz et de son équipe, en place depuis 2013.

Le groupe Zannier escompte en s’intégrant dans ce groupe de dimension mondiale, accélérer son développement à l’international : il fait déjà 52 % de son chiffre d’affaires hors des frontières hexagonales. Et à ce titre, se revendique déjà leader européen.