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Fermé depuis le 17 mars, le Sofitel Lyon Bellecour vient seulement de rouvrir ses portes… et  réorganise au passage sa restauration…

La logique de groupe, en l’occurrence Accor, a fait en sorte que le Sofitel Lyon Bellecour a été le dernier des 5 étoiles lyonnais à rouvrir ses portes. Et pour faire revenir les Lyonnais en l’absence des touristes étrangers, il réorganise sa restauration avec une offre alléchante à midi aux 3 Dômes où est transférée la brasserie.

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Il fait partie du club fermé des cinq étoiles à Lyon. Depuis le 17 mars, le Sofitel Lyon Bellecour a rouvert ses portes le mardi 1er septembre 2020, étant le dernier à le faire des cinq autres établissements 5 fois étoilés de Lyon, dont l’Intercontinental Grand Hôtel-Dieu, réouvert, lui, depuis le 18 juin.

Et ce, alors que ces deux établissements se disputent le même type de clientèle, à la fois aisée et étrangère qui constitue d’ordinaire près de la moitié des réservations des 135 chambres du Sofitel.

Pourquoi cette ouverture qui semble fort tardive par rapport à ses principaux confrères ?

Jacques Bourguignon, le directeur de l’hôtel l’explique par la logique de Groupe, le Sofitel étant une enseigne d’Accor. “ Si on comptabilise tous les établissements appartenant en direct au groupe ou en franchise, on arrive à 46 établissements sur la Métropole. Dans la situation actuelle, si nous avions tous rouverts en même temps, les taux d’occupation moyens auraient été… de 3 % !”, détaille-t-il.

Et de poursuivre : “Sachant que les touristes étrangers, c’est à-dire les clients des catégories les plus élevées sont absents, il était logique qu’on rouvre d’abord les hôtels intermédiaires pour la clientèle française et le Sofitel Bellecour parmi les derniers, sachant que notre clientèle est à 52 % étrangère…”

Un taux d’occupation de 30 %

En tout cas, l’enseigne haut de gamme du groupe AccorHotels entend repartir du bon pied dès à présent, au gré d’une remise en route progressive de tous ses services. Et de ses 142 salariés “qui travaillent en rotation, certains restant en télétravail : “ nous avons actuellement sur le pont environ 70 salariés”, précise Jacques Bourguignon.

Il table donc sur une réouverture pour le moins très progressive pour son établissement qui a réalisé l’année dernière 15 millions d’euros de chiffre d’affaires (en 2019, année faste avec la Coupe de Foot féminine, notamment).

Et pour rassurer la clientèle, comme tous les hôtels du groupe Accor, il a passé un audit pour obtenir en cette période épidémique le label “All Safe”, le 31 août dernier, octroyé par le bureau Veritas.

« La réouverture se passe correctement. En septembre, nous allons connaitre un taux d’occupation de 30 %, avec une activité pénalisée par le manque de salons. Mais l’établissement n’est pas en danger, nous allons monter en puissance sur octobre et novembre », assure-t-il.

L’hôtel a tout-de-même été fermé six mois, ce qui ne peut que plomber les comptes. Son directeur table sur l’appui de la maison-mère, ce qui “ permet de voir l’avenir de manière plus positive.”

Comment l’hôtel s’adapte-t-il à la crise ?

« Cette crise nous demande de travailler sur une clientèle plus locale », poursuit-il.

Ce retour vers la proximité passe par une restauration quelque peu chamboulée. Une manière d’attirer à nouveau les Lyonnais. Important aussi pour les comptes de l’établissement, la restauration représente près de 47 % du chiffre d’affaires du Sofitel.

La brasserie le “Silk” qui était installée au rez-de-chaussée est déplacée au 8e étage, le midi du moins, sous la forme d’un “Bistrot Gourmand” ; et ce, avec un menu du marché à 25 euros (entrée/plat ou Plat/dessert) et à 32 euros (mise en bouche/entrée/plat/dessert).

https://www.accorhotels.com/0553

“Un menu à ces prix là avec la vue exceptionnelle dont on bénéficie sur Lyon, au 8ème, étage c’est vraiment attrayant et depuis quatre jours, nous avons vu nos clients revenir à nouveau aux 3 Dômes”, se félicite Jacques Bourguignon.

La Brasserie fermée

La Brasserie du rez-de-chaussée est donc actuellement fermée : elle fait néanmoins l’objet de privatisations, ce qui illustre une certaine reprise. Pas de date de fixée pour sa réouverture, “cela pourrait durer jusqu’au 30 décembre. On verra d’ici là comment évolue la situation”, explique, philosophe, le directeur de établissement.”

Quant au restaurant gastronomique du 8ème étage du chef Christian Lherm, il voit son activité temporairement restreinte au dîner, et ce, du lundi au samedi. Au programme, « des recettes d’inspiration française avec la créativité des tendances actuelles ».

Pour Jacques Bourguignon, “Il n’est pas question de se lamenter : notre but désormais est de travailler sur la relance…”