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Comment la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes tire son épingle du jeu en Suisse, au pays des banques…

Parmi les initiatives tous azimuts prises par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes figure le lancement d’une banque en Suisse il y a quatre ans qui, dès cette année, devrait atteindre l’équilibre. L’illustration d’une stratégie offensive et innovante qui s’est traduite en 2017 par un résultat net record : 158,2 millions d’euros.

Cela se sait peu, mais la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes que préside Stéphanie Paix a ouvert il y a quatre ans, à la surprise générale, une succursale au pays des banques, en l’occurrence,… la Suisse.

Pas une banque d’affaires cependant, mais une banque de détail : la Banque du Léman, ouverte bien évidemment dans le quartier des banques, à Genève, notamment en direction des frontaliers (60 000 d’entre eux travaillent à Genève), mais pas que…

A l’équilibre cette année

Or, surprise, cette banque sera à l’équilibre dès cette année, annonce Stéphanie Paix, : c’est bien simple, au pays des banques, elle a doublé cette année son produit net bancaire.

Cette filiale à 100 % de la banque à l’Ecureuil installée tout en haut de la tour Incity à Lyon, a ainsi connu une hausse de ses encours de…60 % l’année dernière.

Cette petite banque est en train de prendre du poids : elle détient désormais un portefeuille hypothécaire pesant près d’un demi-millard de francs suisses. Et elle affiche déjà un portefeuille de 5 500 clients.

Ce succès l’amène à voir un peu plus loin que Genève : d’ores et déjà une succursale est envisagée à Bâle.

La raison du succès de cette implantation : la Banque du Léman a attaqué la montagne bancaire suisse, le Mecque de la banque privée, par son flanc le plus facile d’accès, la banque de détail pour le particulier moyen et sa famille.

Cette vision offensive et ce goût des challenges illustre la stratégie de la Banque à l’Ecureuil qui, malgré son grand âge et son image encore vieillote chez certains, a su mener sous la férule de sa présidente, Stéphanie Paix une modernisation à marche forcée.

B 612, Hypéria Finance, agences numériques…

Il y a eu la création de « B 612 », son incubateur à start-up, des fintech et des assurtech, créé pour insuffler le sang neuf de la technologie numérique au sein de la Banque qui va par ailleurs essaimer au sein d’autres agences de la Caisse d’Epargne.

Il y a eu aussi la création d’agences numériques, accessibles par téléphone, composées d’une dizaine de collaborateurs. La première vient de naître à Lyon, la prochaine verra le jour à Annecy. Une dizaine sont au programme.

Il y a eu aussi la création d’Hypéria Finance, la banque d’affaires maison : 300 familles et fortunes régionales sont dans le portefeuille.

Bref, au final, redynamisée, la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes a connu ces dernières années une croissance régulière.

Ainsi en 2017, son produit net bancaire (le chiffre d’affaires pour une banque) a crû de 1,6 %, à 708,5 millions d’euros

Les crédit immobiliers ont fortement progressé avec un plus haut de production de crédits de 2,8 milliards d’euros et de facto des commissions en hausse de 10 %.

Année record également pour les crédits aux entreprises : 1,9 milliards d’euros de crédits distribués.

Plan stratégique 2018/2020

Le tout, lié à des frais de gestion (429,5 millions d’euros) en diminution de 1,5 %, a amené la banque à afficher l’année dernière un résultat net record, là encore, de 158,2 millions d’euros, en hausse de 8,6 %.

Bref, la banque se retrouve dans la meilleure des positions pour lancer cette année son nouveau plan stratégique 2018/2020, accompagné d’une centaine de projets dont l’innovation constitue un des principaux socles. Normal, ça lui a pas si mal réussi jusqu’à présent…