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Le plus grand domaine du Beaujolais, le château de la Chaize, acquis par le groupe lyonnais Maïa

C’est le plus grand domaine du Beaujolais : 250 hectares dont 99 hectares de vigne appartenant à l’appellation Brouilly, un des dix crus. Le prestigieux château de la Chaize situé à Odenas vient de changer de main ; et ce après être resté 347 ans aux mains de la même famille, en l’occurrence Roussy de Sales pour la dernière lignée !

Le domaine avait en effet été fondé en 1670 par le sénéchal de Lyon François de la Chaize d’Aix : le château et les jardins à la française, dus à l’architecte et au jardinier de Versailles, Jules-Hardouin Mansart et André Le Nôtre, sont classés monument historique depuis 1972.

C’est un groupe lyonnais discret, mais fort bien portant, Maïa, présidé par Christophe Gruy qui a réalisé cette acquisition. Un groupe déjà positionné dans le luxe, notamment immobilier et hôtelier depuis la construction, à l’Antiquaille, sur la colline de Fourvière du « Villa Maïa », un hôtel 5 étoiles.

C’est la première fois que le groupe investit dans des vignes. Le montant de la transaction n’a pas été rendu public, mais selon le Progrès, il serait compris entre 15 et 30 millions d’euros, ce qui constituerait un record pour l’appellation.

Interrogé par La Revue du Vin de France (RVF), Sébastien Jacquement de Vinéa Transaction confirme : «  C’est une transaction exceptionnelle », en soulignant que la taille moyenne des domaines dans le Beaujolais est de neuf hectares.

Objectif : passer l’intégralité du domaine en bio

En appellation Brouilly, un hectare de vignes se négocie entre 65 000 et 75 000 euros.

Le domaine cédé comprend en outre « beaucoup de bel immobilier », mais Christophe Gruy assure que sa nouvelle propriété n’est pas destinée à accueillir un hôtel de luxe.

Le château sera cependant entièrement rénové et sera en travaux pour les cinq prochaines années, assure son nouveau propriétaire.

L’homme d’affaires lyonnais a pour projet de convertir le domaine dans son intégralité au bio, ce qui pourrait prendre une quinzaine d’années.

Première conséquence de cette vente, la maison de Baecque a dispersé aux enchères, dans sa salle des ventes de la rue Vendôme à Lyon, samedi 30 septembre et lundi 2 octobre, de nombreuses pièces (mobilier, objets d’art, tableaux…) provenant du château.