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Renault Trucks prévient : 463 suppressions d’emplois, Saint-Priest/Vénissieux très concerné, mais aussi Bourg-en-Bresse

Après les constructeurs de voitures, à l’instar de Renault, les fabricants de poids-lourds annoncent à leur tour des suppression d’emplois, suite à la crise du coronavirus que nous venons de traverser.

Renault Trucks, filiale du suédois Volvo, annonce ainsi “un ajustement de ses effectifs en France”, suite “à la baisse significative du marché du camion en 2020”

Cet ajustement devrait concerner 463 emplois en France “pour réduire ses coûts” .

Pour autant, le groupe ne parle pas de licenciement secs. “Notre volonté est de nous appuyer uniquement sur des mesures de départs volontaires et de mobilités internes, et ainsi de ne procéder à aucun licenciement contraint”, précise Bruno Blin, le président de Renault Trucks SAS. Ces départs entreraient dans le cadre du dispositif de Ruptures Conventionnelle Collective, précise le Groupe

Il espère aussi réduire d’une centaine de postes le nombre de suppressions envisagées en réinternalisant certaines fonctions.

L’usine Saint-Priest/Vénissieux la plus concernée

Sur les quatre implantations de Renault Trucks en France, l’usine de Saint-Priest/Vénissieux qui compte près de 4 000 salariés, sera de loin la plus touchée avec 439 postes supprimés dans la Recherche&Développement et les études, suivie de Bourg-en-Bresse (24 postes).

Seuls les cadres et les employés sont touchés, pas les ouvriers.

Dans le même temps, “ce projet s’accompagnerait d’un transfert de compétence en interne, ainsi que le développement de nouvelles compétences, afin de permettre à Renault Trucks de se préparer aux nouveaux défis de son industrie.”

Le groupe a ainsi démarré en mars dernier la fabrication en série de camions électriques dans son usine de Blainville-sur-Orne. (Photo)

Renault Trucks ne compte pas, à court et à moyen terme, “ renouer avec les niveaux d’avant la crise ».

Il estime donc que la crise du marché du poids-lourd qui a toujours été cyclique, risque de durer… Au sein du groupe, on evoque une crise qui pourrait durer cinq ans..!

On s’en doute, cette annonce n’a été que peu goûtée par les syndicats.

« En totale contradiction »…

Ainsi la CFDT de Renault Trucks « s’insurge contre des annonces d’une telle ampleur pour un groupe qui a bénéficié de financements massifs de la part de l’État dans le cadre de la mise en activité partielle des salariés français.”

Et d’ajouter que “ c’est en totale contradiction avec la position commune dans la branche de la métallurgie entre le patronat et trois organisations syndicales, qui préconisent l’instauration d’un dispositif d’activité partielle de longue durée afin de préserver l’emploi de tous les salariés »

Syndicats et direiiton doivent se rencontrer prochainement pour évoquer les modalités de ces suppressions d’emplois.