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Bourse : le tiers des introductions réalisées dans le Sud-Est et près de deux milliard d’euros levés sur les marchés

Preuve du dynamisme économique des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté : elles trustent à elles seules près de 30 % des « intros » de l’année 2017, une année de faible étiage. Petite quantité, mais qualité : l’indice régional Lyon Pôle Bourse 40 a flambé de 23 % !

Le Sud-Est, mieux, bien mieux que le CAC 40… Alors que ce dernier affichait le 31 décembre 2017, une hausse de l’ordre de 10 %, l’indice régional Lyon Pôle Bourse, LPB 40, s’envolait, lui, de… 23 % !

 Cela faisait très longtemps qu’une telle envolée ne s’était pas produite : + 18 % en 2016, par exemple.

 Cet indice regroupe quarante sociétés régionales et le plus souvent familiales des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-France-Comté. Depuis sa création en 2015, il progresse de 86 %, contre…34,4 % pour le CAC 40. De quoi redorer le blason d’une Bourse qui, suite à la crise des subprimes et la dégringolade des cours qui s’en est ensuivie a été fortement délaissée par les particuliers.

 Ce qui est dommage car il ne faut pas l’oublier : même si elle induit des contraintes, la Bourse est un moyen efficace pour les entreprises de lever des capitaux.

Quatre introductions en Bourse

 L’année a ainsi été marquée par quatre introductions seulement qui ont permis à autant d’entreprises de lever 121 millions d’euros.

 La plus importante a été celle d’Inventiva, une biotech basée près de Dijon, spécialisée dans le développement de traitements innovants notamment la fibrose : elle a levé 50 millions d’euros le 14 février sur Euronext.

 C’est Biom Up, une autre biotech, mais lyonnaise cette fois, qui suit, question montant, avec 44 millions d’euros levés lors d’une introduction qui s’est déroulée le 10 octobre sur Euronext. Elle est spécialisée dans la conception de produits hémostatiques fondés sur des biopolymères brevetés, destinés à simplifier la pratique des chirurgiens.

 Derrière, suit ensuite une société technologique grenobloise, Adeunis avec 7,5 millions d’euros, le 11 octobre, sur le compartiment Euronext Growth, des valeurs de croissance (qui a remplacé l’ex-Alternext) : basée près de Grenoble, cette société est spécialisée dans les capteurs connectés et les solutions sans fil.

 C’est Theranexus, une société biopharmaceutique, basée à Lyon qui clôt le bal avec 19,6 millions d’euros levés, le 25 octobre, également sur Euronext Growth. Elle est installée sur le secteur innovant du traitement des maladies neurologiques et a levé 19,6 millions d’euros le 25 octobre sur Euronext Growth

 A noter que trois de ces quatre sociétés œuvrent dans le domaine de la santé.

300 millions d’émissions secondaires d’actions

 Il faut ajouter à ces quatre « intros », quatorze autres sociétés qui ont procédé à des émissions secondaires d’actions pour plus de 300 millions d’euros. Des levées de fonds réalisées principalement en placement privé ou auprès d’investisseurs.

 Elles ont concerné les sociétés Adocia (0,7 million d’euros), Carbios (4,3), Crossject (5), Le Tanneur (14,3), les Toques Blanches (1,8), Mac Phy (4,6), Médicréa (21,0), MND (6,0), Néolife (0,3), OL Groupe (23,4), et enfin Roctool (5,5).

Le record pour Erytech Pharma : 200 millions d’euros

 Le record en matière de capitaux levés en Bourse peut être attribué à la société Erytech Pharma-encore une société biotech- qui a levé près de 200 millions d’euros, dont 110 millions sur le marché américain du prestigieux Nasdaq. Cette société lyonnaise développe des thérapies innovantes en encapsulant des médicaments dans les globules rouges.

On peut également citer Visiativ qui, figurant sur le podium des plus grosses croissances boursières a effectué une augmentation de capital par offre au public de 15,1 millions d’euros ; et enfin Thermador, pour un tiers du montant du dividende distribué : elle a proposé aux actionnaires le paiement en actions, et de ce fait, a procédé à une augmentation de capital de 4,8 millions d’euros.

Un marché obligataire très actif

 Le marché obligataire a lui aussi été particulièrement actif l’année dernière, avec Michelin, qui, en deux opérations a levé pas moins de 560 millions d’euros ; SEB qui a fait de même pour 500 millions d’euros ; Plastic Omnium, pour un montant également de 500 millions d’euros ; et enfin, Atari, l’ex-Infogrames qui s’est installé sur le créneau en vogue du jeu vidéo « rétro-gaming » pour un montant nettement moindre : 3 millions d’euros.

Au total, tous marchés confondus, près de 2 milliards d’euros (très précisément 1,984 milliard) auront ainsi été levés.

 L’année 2018 sera-t-elle de la même eau ? Difficile à prévoir. Elle en prend en tout cas le chemin en ce début d’année, mais pour la suite…

CO