Toute l’actualité Lyon Entreprises

On y testera notamment le futur Airbus Zéro émission :  l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry transformé en hub hydrogène

Une vraie révolution culturelle. Airbus, Air Liquide et Vinci Airports ont décidé de collaborer pour développer l’usage de l’hydrogène dans les aéroports. Fléché comme aéroport pilote pour le groupe Vinci Airport, Lyon-Saint Exupéry sera le premier en France à accueillir des installations dès 2023. Il s’agit désormais de décarboner au plus vite le transport aérien qui produit près de 6 % des Gaz à Effet de Serre.

Choisi comme centre d’excellence de Vinci Airports pour l’innovation, l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry va servir de cadre au nouvel avion à hydrogène, Zéro émission, qu’Airbus appelle de ses vœux. Il pourrait voler en 2035.

Mais bien avant, dès 2023 : une station de distribution d’hydrogène gazeux sera installée au sein même de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry.

Cette station permettra d’alimenter à la fois les véhicules terrestres, à l’instar des bus de piste, camions et autres engins de manutention de l’aéroport et ceux de ses partenaires, mais également les poids lourds qui circulent aux abords.

De l’hydrogène gazeux à l’hydrogène liquide

“ Cette première étape est indispensable pour tester les installations et la dynamique de l’aéroport en tant que futur hub hydrogène”, explique-t-on chez Vinci Airport.

Dans un deuxième temps, entre 2023 et 2030, des infrastructures d’hydrogène liquide et non plus gazeux seront déployées : elles permettront le chargement d’hydrogène dans les réservoirs des futurs Airbus hydrogène.

La phase de maturité de ce programme est annoncée pour 2030 : elle se traduira alors par le déploiement de toute l’infrastructure hydrogène, allant de la production à la distribution massive d’hydrogène liquide dans l’aéroport.

En s’appuyant sur l’expérience lyonnaise “ les trois partenaires étudieront la possibilité d’équiper le réseau aéroportuaire européen de Vinci Airports, avec les installations de production, stockage et fourniture d’hydrogène nécessaires aux usages au sol, ainsi qu’à bord des avions.”

Il s’agira donc d’exporter le savoir-faire qui sera alors acquis par Lyon-)Saint Exupéry au sein des autres aéroports du groupe.

Comme toute innovation, celle-ci recèle sa part d’incertitudes et de risques.

Du côté des trois partenaires engagés dans cette nouvelle phase hydrogène, on estime que “ce partenariat a de bonnes chances d’aboutir puisqu’il s’appuie sur le savoir-faire d’Airbus dans les avions commerciaux, sur l’expertise d’Air Liquide dans la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur hydrogène, de la production, à la liquéfaction, en passant par le stockage et la distribution ; ainsi que sur le premier opérateur aéroportuaire privé au monde qu’est Vinci Airport avec 45 aéroports dans 12 pays.” Et donc Lyon-Saint Exupéry en tête de gondole pour l’innovation.

“Ce qui contribuera à créer l’effet réseau recherché”, veut croire ce consortium.

Le calendrier du déploiement de l’hydrogène sur l’aéroport :

  • 2023 : mise en place d’une station de distribution d’hydrogène gazeux à l’aéroport. L’installation permettra à la fois d’alimenter les véhicules terrestres de l’aéroport (bus de piste, camions, engins de manutention…) et ceux de ses partenaires, mais également les poids lourds qui circulent aux abords.
  • 2023 – 2030 : déploiement des infrastructures d’hydrogène liquide qui permettront le chargement d’hydrogène dans les réservoirs des futurs avions.
  • Au-delà de 2030 : déploiement de l’ensemble de l’infrastructure hydrogène allant de la production à la distribution massive d’hydrogène liquide dans l’aéroport.

Photo : Maquette du futur Airbus fonctionnant à l’hydrogène, vert de préférence…