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La nouvelle frontière économique du pôle métropolitain : la « Plaine de Saint Exupéry »

Située à proximité de la plateforme aéroportuaire régionale, « la Plaine de Saint-Exupéry » est destinée au cours des années et même des décennies à venir, à se transformer en une vaste zone d’activités de 900 hectares, pourvoyeuse d’entreprises et d’emplois. Le top départ a été donné jeudi par le Pôle Métropolitain.

Manifestement dopé par la création le 1er janvier de la Métropole lyonnaise présidée par Gérard Collomb, le Pôle Métropolitain se sent pousser des ailes.

 Ce rassemblement autour de la nouvelle Métropole lyonnaise des communautés de communes de Saint-Etienne, du Pays Viennois et de la Communauté Porte des Alpes (l’ancienne Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau+Bourgoin) semble avoir bénéficié par ricochet de la nouvelle puissance de la nouvelle Métropole, née de l’addition du Grand Lyon et des compétences de l’ex-Département du Rhône.

 On sait qu’elle a doublé son budget et le nombre de ses fonctionnaires : désormais, près de huit-mille agents territoriaux.

 Dans la foulée, le pôle Métropolitain a décidé de se donner de nouveaux objectifs, de préférence ambitieux.

 L’un des plus importants concerne « la Plaine de Saint Exupéry », une vaste zone de 900 hectares constituée de terrains pratiquement vierges et pour l’heure essentiellement agricoles.

 Ils se trouvent en partie sur le territoire de la Capi (Communauté d’agglomération porte des Alpes), au nord de la zone d’activités des Chesnes, à Satolas-et-Bonce et donc à proximité de l’aéroport.

Située à cheval entre les départements du Rhône et de l’Isère, cette « Plaine de Saint Exupéry » rassemble vingt-quatre communes dont quatorze sont situées en Isère ; elle comprend également neuf intercommunalités.

 Le pilotage confié au Pôle Métropolitain

 Plutôt que de créer une structure coûteuse de plus, le parti pris est de confier le pilotage de ce projet au Pôle métropolitain. Et puisque la zone est, pour une part, en dehors de son périmètre actuel proposition a été faite à la Communauté de Commune de l’Est Lyonnais (CCEL) de rejoindre cette alliance. La CCEL est désormais le cinquième membre du Pôle.

 La Plaine Sainte Exupéry est un site extraordinairement bien situé. Outre l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, «avec le futur Lyon-Turin et le contournement ferré de l’agglomération lyonnaise pour le fret (NDLR : le CFAL), cette plaine est une véritable aubaine pour nous », se félicite Jean Papadopulo, président de la Capi, à l’occasion du dernier Conseil métropolitain qui s’est déroulé au Musée des Confluences.

« Les 900 hectares seront à vocation économique », confirme le président de la Capi.

Mais de préciser aussitôt : « Les futures activités ne seront pas en concurrence avec celles déjà existantes sur le territoire et ne concerneront pas seulement le secteur tertiaire ».

On sait déjà qu’elle accueillera une vaste plate-forme multimodale à Grenay permettant de jouer le transport aérien avec la route et le ferroviaire puisqu’elle sera située sur le tracé du futur contournement ferroviaire de Lyon et du futur Lyon-Turin.

2015, date du véritable lancement du projet

Reste que 2015 marque le véritable lancement de l’aménagement de cette « Plaine Saint Exupéry ».

La calendrier a été fixé : un Schéma d’aménagement et de développement économique va être élaboré.

Un comité de pilotage sera mis en place. « Il s’agit d’assurer une gouvernance partagée d’un territoire stratégique pour le développement métropolitain », assure Gérard Collomb.

Le président du Pôle Métropolitain assigne à ce projet deux priorités : « La mise en place d’une politique foncière, et ce afin de maîtriser la spéculation ». Puis ensuite, « la mise en cohérence des projets des futures zones d’activités. »

Deux réunions de travail dont une avec la Préfecture de Région pour lancer ce projet, sont programmées en février et mars. On en saura donc un peu plus fin mars sur les projets en cours d’élaboration.

L’Etat se propose en effet de financer en partie l’ingénierie du projet. Une première étude va être lancée, financée via une subvention à hauteur de 25 000 euros.

Un développement toujours plus à l’Est

Toutes les statistiques immobilières et urbanistiques, tant en termes de logement pour les particuliers qu’en immobilier d’entreprise le montrent : depuis plusieurs années, le développement de l’agglomération lyonnaise se fait à l’Est.

L’arrivée d’une nouvelle frontière de 900 hectares dans le Nord-Isère et le Rhône, autour de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry ne pourra qu’accentuer le phénomène.

L’agglomération manquait de foncier : en voilà à foison !

Après, il restera à résoudre la quadrature du cercle, car comme le stipule Gérard Collomb : «  « Il faut trouver le moyen de créer des zones d’activités …tout en préservant les terres ». Plus facile à dire qu’à faire…