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Malgré l’absence du salon de l’auto, Lyon-Eurexpo et le Palais des congrès devraient réaliser une bonne année 2013

En France, le marché des salons et congrès est en berne depuis deux ans. Pourtant, gérés par GL Events, Eurexpo et le Palais des congrès de Lyon ont vu leur chiffre d’affaires croître de 5 % au cours du premier semestre 2013. Sur l’ensemble de l’année, la hausse devrait s’afficher à 1 ou 2%, malgré la disparition du salon de l’automobile de Lyon. De nouveaux salons sont apparus dont le salon de l’agroalimentaire CFIA qui va déployer pour sa première édition 20 000 m2 du 19 au 22 novembre. Ce développement de nouveaux salons et l’arrivée de grands congrès expliquent ces bons chiffres.

Il est omniprésent à Lyon. Pourtant, la gestion par le groupe lyonnais, GL Events d’Olivier Ginon, du parc d’exposition de Lyon-Eurexpo, ainsi que celle du Palais des congrès de la Cité internationale, ne recèle pas que des désavantages.

L’envergure internationale de ce groupe qui possède de nombreux palais des congrès et site d’expositions à travers le monde, lui permet d’acclimater dans la capitale des Gaules des manifestations qui ont connu ailleurs le succès.

GL Events doit annuler deux salons de l’auto

Certes, le leader européen de l’événementiel rencontre parfois quelques ratés, comme en témoigne l’échec de la relance du salon de l’auto de Lyon qui aurait dû se dérouler cet automne. Bis repetita ces derniers jours car GL Events a dû également annuler le salon de l’auto de Bologne qu’il organise et qui aurait dû se dérouler début décembre.

Pourtant l’annulation de la manifestation automobile lyonnaise n’a pas suffi à casser la dynamique de cette année 2013. Elle sera remplacée par plusieurs nouveaux salons dont un nouveau né, CFIA (Carrefour des Industries Agro-Alimentaires) un salon spécialisé dans les matériels pour les professionnels qui aura lieu du 19 au 22 novembre : 20 000 m2, alors que le salon de l’automobile affichait de son côté 30 000 m2.

 Il s’agissait d’un salon qui connaissait un beau succès à Rennes et que GL Events a décidé d’acclimater à Lyon, en le liant au salon Europack, dédié à l’emballage.

 Cette politique a fini par porter ses fruits.

 Quatorze salons de référence désormais

 Lyon Eurexpo peut ainsi désormais afficher quatorze salons de référence (contre six en 2007) dont les chefs de file incontestés sont le Sirha et Pollutec, mais aussi Solutrans qui ne cesse de prendre de l’expansion, voire encore le Forum international de la plasturgie, Interoute ou le salon « CT-CO/Cprint qui a vu sa surface multipliée par cinq depuis son acclimatation à Lyon.

Ainsi, alors que le marché des congrès et salons est en berne, en France (- 5 %) en 2012 et dans l’attente des chiffres, malgré, très probablement un nouveau recul cette année, gérés sous la bannière de GL Events, le palais des congrès et le parc des expositions d’Eurexpo ont affiché une hausse de leur chiffre d’affaires de 5 % au cours du premier semestre. Soit un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros.

D’autres facteurs ont joué aussi, selon Anne-Marie Baezner, directeur général des sites lyonnais du groupe GL Events. « Si le Sirha a connu cette année une hausse de 14 % de son visitorat avec 186 000 professionnels, la raison tient aussi à l’arrivée du tramway sur le site de Lyon-Eurexpo ; ainsi qu’à la création en son sein du Sirha World Summit, le Davos de la gastronomie qui a attiré les chefs du monde entier », se félicite-t-elle.

Le tramway favorable à l’accroissement du nombre de visiteurs

 C’est un salon très grand public qui a permis de démontrer que le tramway pouvait doper la fréquentation d’Eurexpo : la Foire de Lyon qui a connu une hausse du nombre de ses visiteurs de 25 % lors de l’édition 2013. Et ce, dans une conjoncture qui n’avait rien de rose.

 L’image internationale de Lyon qui s’améliore année après année, l’existence de grandes salles comme l’amphithéâtre de trois mille places de la Cité internationale qui permettent l’accueil des plus importants congrès, a parallèlement boosté le nombre, mais surtout la taille des manifestations accueillies.

 Rarissimes auparavant, les très grands congrès réunissant au moins cinq mille personnes tendent désormais à se multiplier. Lyon se trouve désormais de plus en plus dans leur trajectoire.

 En a témoigné le congrès EAS (European Arthérosclérose Society) qui a réuni pendant trois jours dans la capitale des Gaules, soixante-sept nationalités différentes, ou ECTRIMs, le plus grand salon jamais organisé à Lyon avec le débarquement de 7 000 congressistes.

Quelques futurs grands congrès en portefeuille

La liste des grands congrès à venir, tend à s’allonger, à l’instar d’IFLA, le congrès national des bibliothécaires qui l’année prochaine fera venir à Lyon 4 000 participants, voire celui de la chirurgie du genou (ISAKOS) et ses 4 000 participants en 2015, mais encore le congrès du diabète prévu aussi pour 2015 (3 000 participants).

Au total, Lyon conforte sa place de deuxième ville de France de congrès derrière Paris, mais désormais devant Nice. « Nous avons réussi à faire reconnaître le tourisme d’affaires comme une vraie filière industrielle », lance en souriant d’aise Anne-Marie Baezner.

 La fin de la concession de la société d’exploitation-la Sepel dont GL Events possède 47,2 % et la CCI de Lyon 52,8 %-va-t-elle changer ce paysage ?

 Même si une évolution au sein du capital avec l’arrivée d’éventuels nouveaux partenaires, n’est pas exclu par Philippe Grillot, président de la CCI de Lyon, s’appuyant sur ces bons chiffres, l’attelage GL Events/CCI de Lyon devrait tenir bon.

 Ce qui permettrait, suite à la construction du grand Stade situé non loin de là (Eurexpo servira de parking relais), d’envisager à l’horizon 2020, une extension d’Eurexpo, voire même la création in situ d’un parc hôtelier. Mais pour l’heure, il ne s’agit que de prospective, pas de projets effectifs…