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Marc Le Gal nommé à la présidence de la SATT (Société d’accélération de transfert de technologie) Lyon Saint-Etienne

Cette nouvelle structure qui regroupe l’incubateur Crealys et Lyon Science Transfert vient de porter à sa tête Marc Le Gal qui dirigeait cette dernière entité issue du PRES/Université de Lyon.

On connaît bien ce mal français. Nous avons des chercheurs brillants. Ils déposent des brevets en nombre. Mais nous avons toujours une grande difficulté à transformer ces brevets en produits qui se vendent et trouvent leur place sur le marché. Ou sinon, si elles réussissent à surnager, nos start-up prometteuses se font trop souvent avaler par plus grandes qu’elles, souvent d’origine étrangère.

Les différentes structures qui ont été mises en place pour pallier cette grosse lacune, à l’instar de l’incubateur Crealys, même si elles ont réussi à faire avancer les choses, ne les ont pas encore suffisamment bouleversées.

D’où la volonté du gouvernement de bouger une nouvelle fois le paysage et de créer de nouvelles structures en France, baptisée SATT (Société d’accélération de transfert de technologie) en France .

Créée lors d’une assemblée générale constitutive le 20 décembre dernier, la SATT Lyon Saint-Etienne qui s’étend sur le périmètre de L’Université de Lyon, a été dotée de 57 millions d’euros sur dix ans. A cette échéance, elle devra se passer de financements publics et devenir rentable.

Sa gestation a été longue, le projet d’une SATT unique en Rhône-Alpes ayant fait long feu. Il y en aura donc deux : une à Grenoble et une autre donc à Lyon et Saint-Etienne.

Pour cette dernière, l’idée est de regrouper Lyon Science Transfert (LST), le service de valorisation de l’Université dont la mission est la détection des résultats de recherche produits par les chercheurs, avec l’incubateur d’entreprises innovantes lyonnais Crealys.

C’est fait. Cette nouvelle structure est désormais sur les fonts baptismaux. Elle est même depuis quelques jours dotée d’un président : Marc le Gal, 44 ans, qui dirigeait jusqu’à présent Lyon Science Transfert.

Cette nomination à la tête de la SATT Lyon Saint-Etienne, il la doit à l’efficacité dont il a fait preuve au sein de Lyon Science Transfert.

Existant depuis 2006 Lyon Science Transfert a connu une croissance annuelle de près de 30 % en matière de détection de projets, d’accompagnement de ces derniers et de signature d’accords de transfert.

Ainsi, par exemple, elle a accompagné un projet dont l’objectif est de réaliser des mesures in situ de rayonnements X, afin d’améliorer les dosages de ces derniers sur des patients. Dans un tout autre registre, elle a assuré le développement d’une offre logicielle de modélisation de systèmes complexes ayant conduit à la création d’une start-up lyonnaise. L’entreprise, « The Cosmo Company », a connu un essor très rapide. Elle compte aujourd’hui trente salariés.

Marc Le Gal (ENSAM, IEP Paris Economie et Finance), le président fraîchement élu de la SATT Lyon Saint-Etienne a d’abord travaillé dans l’industrie, comme technico-commercial au sein du groupe ABB. Il a ensuite passé deux ans et demi dans une société de conseils de montage en Recherche&Développement.

Il a pris ensuite la direction de l’incubateur de l’Insa (Insavalor), puis ensuite, celle de Lyon Sciences Transfert. Il est également vice-président de l’ASTP, l’association qui, au niveau européen regroupe les sociétés de transfert de technologie.

« On le sait-explique-t-il-il existe un vrai fossé entre le chercheur qui a terminé son travail de recherche et l’industrialisation de celui-ci par l’entreprise. Les SATT ont l’ambition de nous donner les moyens de le franchir, ce fameux  gap. »

Regroupant les moyens de Crealys et de Lyon Science Transfert, la nouvelle SATT compte vingt personnes. Ses locaux devraient être regroupés en un seul et même lieu, probablement le campus de La Doua à Villeurbanne.