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Riche : le PIB d’Auvergne-Rhône-Alpes en tête des régions, mais son industrie connaît un recul…relatif

Si Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France, devant l’Ile-de-France, c’est en fait le tertiaire (les services) qui tirent la croissance régionale vers le haut ; tandis que l’industrie voit sa part relative diminuer. Telle est l’un des enseignements de l’Insee qui a étudié et calculé le PIB régional : il s’établit à 272,2 milliards d’euros.

Nos élus, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes en tête, ressortent à tout bout de champ que la région est la première région industrielle de France.

C’est vrai. L’Insee le confirme dans une récente étude (*). En revanche si, bonne nouvelle, ladite industrie reste plus ancrée que dans d’autres régions, elle voit sa part relative diminuer.

Et ce, au bénéfice du secteur tertiaire qui tire la croissance régionale vers le haut et génère une part croissante de la valeur ajoutée.

C’est bien simple : les services comptent pour les trois quarts (74 % précisément) de la valeur ajoutée régionale, en hausse de 5 points depuis 2000.

L’industrie a crû de 22 % depuis 2000

Au sein des services marchands, on note que ce qui progresse le plus, ce sont les activités scientifiques, techniques et les services administratifs et de soutien ; suivis par les activités immobilières.

Cette croissance a un corollaire : la part relative de l’industrie diminue. En 2018, date de cette étude, elle représentait 18 % de la valeur ajoutée régionale. C’est certes beaucoup plus que la moyenne française (13 %), mais sa part régresse de manière relative.

Un constat positif néanmoins et c’est un bon gage pour l’avenir : sa valeur ajoutée n’en reste pas moins en nette croissance, progressant de 22 % en volume depuis 2000, contre 60 % pour l’ensemble des secteurs.

Bref l’industrie régionale progresse, mais moins vite que la plupart des autres secteurs.

En pointe dans l’industrie régionale la chimie, la pharmacie, le plastique et la métallurgie comptent pour plus de la moitié de la création de richesse de l’industrie régionale.

Il existe un dernier secteur qui bouge aussi beaucoup : la construction.

Représentant 6,5 % de la valeur ajoutée régionale, si cette part reste stable au cours des dernières années, elle double pratiquement entre 2000 et 2018.

A la traîne enfin, sans surprise, l’agriculture qui accompagnée par la pêche et la sylviculture n’a connu qu’une croissance, bien faible, de 6 % depuis 2000.

Une région riche

Deuxième constat de cette étude : nous sommes une région riche. En 2018, le produit Intérieur Brut (PIB) s’élevait à 272,6 milliards d’euros, soit 12 % du total national, une part conforme au poids démographique de la région depuis que l’Auvergne s’est ajoutée à Rhône-Alpes.

En revanche, on note que le PIB par habitant qui est de 34 120 euros dans la région, est supérieur de 4 000 euros, à la moyenne des autres régions, hors Ile-de-France, donc où se rassemblent, on le sait, les plus hauts revenus.

Autre domaine où la région s’affiche aussi 1ère : le PIB par emploi qui est de 78 900 euros. Un haut niveau qui s’explique par l’implantation dans la région de nombreux emplois à forte valeur ajoutée. Nous sommes bien une région riche, par rapport aux autres, tout étant relatif, bien sûr…

(*) Insee Flash Auvergne-Rhône-Alpes n°88. Mars 2021.

Définitions

Le produit intérieur brut (PIB) vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire pendant une période donnée. Il représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

La croissance « en volume » du PIB est l’évolution de cette grandeur une fois retiré l’effet de l’évolution des prix.

La valeur ajoutée correspond au solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.