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Auvergne-Rhône-Alpes : il y aura en 2050 plus de seniors que de jeunes…sauf dans les métropoles et notamment celle de Lyon qui resterait dynamique

Une bonne nouvelle pour l’économie régionale et tout simplement pour sa démographie. Selon les projections de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, la population de la région va continuer à croître d’ici 2050. la Région affichera ainsi 677 000 habitants de plus qu’aujourd’hui pour atteindre 8,67 millions d’habitants (+ 8,5 %).
Croître certes, mais cette augmentation de la population due aux naissance va aussi ralentir amenant à un phénomène encore inusité dans l’histoire régionale : on comptera plus de seniors que de jeunes dans la région. Ce qui va induire selon les villes, les départements, des situations très contrastées. Rien d’uniforme donc au niveau régional, la situation sera très différente selon les territoires.

Sous réserve de la poursuite des tendances démographiques actuelles, la population d’Auvergne-Rhône-Alpes continuerait de croître mais de plus en plus lentement, gagnant 677 000 habitants à l’horizon 2050 : c’est ce qu’indiquent les projection de l’Insee.

Mais on assistera à un ralentissement progressif, ce qui amènerait ce résultat : la région compterait alors davantage de seniors que de jeunes, contrairement à aujourd’hui.

Des métropoles qui restent jeunes

Le vieillissement de la population ne toucherait pas les territoires avec la même intensité.

La croissance démographique serait plus soutenue dans les grandes agglomérations et dans les ceintures urbaines.

Les métropoles resteraient jeunes et garderaient leur rôle de moteur de la croissance démographique régionale. Un rajeunissement qui concernerait aussi les territoires proches desdites métropoles. Ainsi, le rural sous influence urbaine conserverait son attractivité migratoire.

A l’arrivée, en 2050, les jeunes de moins de 20 ans représenteraient toujours un quart de la population des métropoles tandis que la part des personnes de 65 ans ou plus, inférieure au niveau régional, resterait faible passant de 17,7 % en 2018 à 19,9 % en 2050.

Cette attractivité auprès des jeunes explique que, sur l’ensemble de la période 2018-2050, le solde naturel resterait stable et fortement positif (+0,47 % par an) dans les quatre métropoles de la région (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand), donnant à ces territoires le rôle de moteur de la croissance démographique de la région.

De la sorte, les métropoles compteraient 187 000 habitants supplémentaires en 2050 dont 21 000 jeunes de moins de 20 ans, alors que la population de cette tranche d’âge serait en recul ou stagnerait partout ailleurs

En revanche, la population du rural éloigné des villes continuerait de croître dans le centre de la région et diminuerait sur les reliefs.

Enfin, entre les deux, les centres urbains intermédiaires continueraient de perdre des habitants.

« En revanche, une part croissante d’habitants continuerait à quitter les métropoles, attirée par les atouts du cadre de vie des espaces périurbains », estime paradoxalement l’Insee.

Ce phénomène de desserrement des métropoles se traduirait sur l’ensemble de la période 2018-2050 par un solde migratoire négatif (-0,25 % par an). Le déficit migratoire s’amplifierait conduisant à un ralentissement de la croissance démographique des métropoles.

Toutefois, en 2050, trois habitants sur dix y vivraient comme en 2018.

Le plus fort excédent naturel à Lyon

Celle de Lyon enregistrerait le plus fort excédent naturel sur la période (+0,64 %) et sa croissance démographique soutenue lui permettrait de conserver sa première place en termes de contribution à l’évolution régionale de la population.

Enfin, les métropoles de Grenoble et de Saint-Étienne verraient quant à elles leur croissance se retourner : le nombre d’habitants commencerait à diminuer respectivement à partir de 2037 et de 2041, au moment où l’excédent naturel ne compenserait plus le déficit migratoire.
Reste que la hausse d’ici 2050 du nombre de personnes âgées et très âgées pose dès à présent la question du nombre et de l’adaptation des équipements quotidiens et d’accueil.

-Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes • n° 161 • Mai 2023