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Marketplaces : les nouveaux eldorados de la distribution export

Le volume d’affaires du ecommerce ne cesse de croître. Il représente déjà 15% du retail en Chine, une part de marché globale qui vaudra aussi pour le monde en 2020. Mais, si l’internet est par nature transfrontalier, l’accès aux marchés export via l’internet est une expertise en(r)évolution permanente, avec un outil désormais incontournable : les market place.  C’est un des thèmes qui sera abordé le 21 et 22 novembre prochain à l’Aéroport de Lyon-Saint Exupéry vous pourrez ainsi parler avec ces nouveaux acteurs de la distribution.

Les chiffres du ecommerce sont de plus en plus fous … et quelquefois flous

Certains prédisent 6 700 milliards $ de volume d’affaires en 2020, d’autres assurent qu’ils atteignent déjà 875 milliards en Allemagne cette année, 350 milliards d’euros en France * … S’ils donnent le tournis, ces chiffres attestent au moins d’une réalité : la part du négoce en ligne dans les échanges d’affaires s’accroit à vitesse grand V. Et avec eux, l’export en ligne…

 Rien de plus simple, pour un particulier ou une entreprise, que d’entreprendre une recherche de produit sur son moteur de recherche préféré ou directement sur Amazon.

Aux Etats-Unis, 55 % des Américains consultent d’ailleurs Amazon pour leurs recherches plutôt que Google.

L’ogre de Seattle

Vingt-cinq ans après sa naissance, l’ogre de Seattle est désormais la 5ème capitalisation boursière mondiale. Amazon, c’est 30 % des colis  « BtoC » en France, 50 % des colis en Espagne, des centaines de millions de clients aux quatre coins du globe et une puissance qui ne songe pas vraiment à s’arrêter. 

 Cette puissance, elle la doit en grande partie à une approche du ecommerce qu’elle a en partie inventé : le modèle marketplace. Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, n’avait qu’une idée en tête pour démarquer sa librairie en ligne des autres e-marchands : proposer l’inventaire le plus large possible. Pour y parvenir, il a créé une marketplace, un espace de commerce ouvert à des vendeurs tiers. Amazon fournit les clients, les éditeurs tiers fournissent les titres.

Aujourd’hui, la marketplace d’Amazon compte près de 3 millions de vendeurs tiers, sur une gamme de produits quasi universelle. Amazon a terminé 2017 avec 178 Mrds$ de CA (+31 %), et aligne des chiffres qui font pâlir la concurrence. N’en retenons qu’un seul : avec 16 Mrd$, Amazon est désormais le 1er budget R&D au monde… Sa progression est donc loin d’être terminée.

 Mais Amazon n’est plus seul ! Des dizaines de grands e-marchands ont emboîté le pas et adopté le modèle marketplace. Le Français Spartoo, par exemple, s’y est mis dès 2014 pour élargir son offre à d’autres accessoires de mode que la chaussure. Cette marketplace représente désormais 30 % de son chiffre d’affaires. 

La Chine a accouché d’un géant : Alibaba

Mais l’accomplissement le plus total du modèle marketplace est à chercher … en Asie. Le japonais Rakuten, qui a racheté Price Minister en France, avait déjà posé quelques jalons forts : leur plateforme concentre en effet 45 % du ecommerce nippon. Une concentration assez incroyable vue de France, où le plus gros acteur du marché (Amazon désormais), ne concentre que 10 % des ventes à lui seul.

 Mais la Chine a accouché d’un géant encore plus incroyable, Alibaba. Aux derniers pointages connus, celui-ci compte près de 500 millions de clients (8 fois la population française, faut-il le rappeler), plus de 20 millions de vendeurs tiers,  pour 545 milliards $ de volume d’affaires en 2016….. avec 50% seulement de Chinois accédant pour l’instant à l’internet. 

 Le seul 11 novembre dernier, un « jour des célibataires » (« Single Day ») devenu une énorme fête consumériste, Alibaba a généré 30,8 milliards d’euros de volume d’affaires l’an dernier, pour 850 millions de commandes… soit autant de colis à livrer rapidement ! 

D’ordinaire, Alibaba se contente d’expédier 40 millions de colis … par jour. 

 S’ils sont hallucinants, ces chiffres témoignent bien de la concentration en cours autour de ce modèle marketplace. 

Pour en savoir plus : il suffit de s’inscrire au lab de l’export : 

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