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Une cheffe à la tête d’un restaurant à Vienne (Isère), Ryma Prost-Romand, prend la présidence de l’association des anciens élèves de l’Institut Paul Bocuse

Créatrice du restaurant Mama Trötter dans le centre ancien et piétonnier de Vienne, Ryma Prost-Romand qui est passé sur le tard par l’Institut Paul Bocuse l’une des plus importantes écoles au monde de l’hôtellerie et de la restauration vient d’être élue par ses pairs présidente de « Institut Paul Bocuse Alumnis ».

« J’étais leur doyenne, un peu leur mère… » Après savoir brillamment passé son CAP de cuisine, à l’orée de la cinquantaine, Ryma Prost-Romand avait été dans la foulée admise à l’Institut Paul Bocuse à Ecully en compagnie d’élèves guère plus âgés d’une vingtaine d’années provenant de tous les pays.

Son diplôme en poche, comme le veut le cursus, après six mois de stage dans le grand nord, en Finlande et en Norvège, elle ouvre un restaurant à Vienne résumant son origine algérienne par ses parents et cette expérience nordique, à travers le nom de baptême son établissement : Mama Trötter.

Un restaurant qui a, depuis sa création, a multiplié les distinctions : 1er restaurant labellisé à Vienne « Année de la gastronomie » et « Green Food Label » pour cet établissement qui propose aussi une cuisine végane et végétarienne.

Depuis son départ de l’Institut créé par Gérard Pélisson, co-fondateur du groupe Accor et Paul Bocuse, cette cheffe hyperactive a conservé de nombreux liens avec ses anciennes et anciens condisciples, participant activement à la vie de l’association des anciens élèves.

Elle vient ainsi d’être désignée par ses pairs, présidente de cette association « Institut Paul Bocuse Alumnis » présente sur tous les continents qui constitue un vaste réseau disséminé à travers le monde de plusieurs centaines de membres œuvrant dans tous les métiers de l’hôtellerie et de la restauration.

« Les membres de l’association sont présents dans les grands groupes, ou ont créé leurs propres restaurants ; ils ont aussi suscité des marques, des salons : nous voulons accompagner ce dynamisme mondial », assure la cheffe.

Pour commencer la cheffe viennoise explique que « l’association n’entend pas prendre partie dans le conflit qui oppose actuellement la famille Bocuse à l’Ecole d’Ecully : la bataille du nom ne nous regarde pas ».

Pour assurer cette indépendance revendiquée, tous ceux qui travaillent, soit au sein du groupe Bocuse, soit au sein de l’Ecole, se sont retirés du bureau, riche de 24 membres.

La feuille de route de la nouvelle présidente entend appliquer les objectifs fixés par le bureau : « Nous organisons tous les trimestres une grande rencontre au niveau mondial ; nous allons être présents lors du prochain Sirha, (NDLR, salon international des Métiers de Bouches à Eurexpo en janvier 2023) ; nous prévoyons également d’ouvrir l’ensemble des carnets d’adresse à tout le monde ».

Bref, pour Ryma Prost-Romand, « il s’agit pour l’association de jouer le rôle de facilitateur pour que nous puissions tous avancer dans le même sens. »

Enfin, plus globalement, « l’association veut continuer à faire en sorte que chacun puisse continuer à se former, à apprendre, à échanger ; nous voulons continuer à faire résonner partout dans le monde le nom de l’Institut. »

Photo-Ryma Prost-Romand entre la statue de Paul Bocuse et de Gérard Pélisson qui trône à l’entrée de l’Institut d’Ecully. Elle est entourée au bureau de « Institut Paul Bocuse Alumnis », de Matthieu Guillermet, secrétaire qui travaille dans un grand groupe ; de Norisham Shamsudin, consultant spécialisé ; et de Guillaume Schwendemann, le créateur de « Salad Bar » et vice-président.