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95 000 spectateurs au théâtre antique : le budget du 30ème Jazz à Vienne sera à l’équilibre

Marquée par la présence de « grosses pointures » et un temps favorable, la 30ème édition anniversaire du Festival Jazz à Vienne a connu un vrai succès, ce qui n’était pas couru d’avance dans la mesure où la crise est encore derrière nous et que le prix des billets avait augmenté. Malgré tout, la fréquentation du théâtre antique a connu une croissance de près de 5 %, tandis que les clients des différents sponsors entreprises se sont aussi pressés en plus grand nombre (6 500, soit + 10 %) dans les différents sites de réception mis à leur disposition. Grâce à un budget qui devrait être équilibré, le passage en EPIC l’année prochaine ne se fera pas dans la douleur.

La trentième édition du Festival Jazz Vienne a été marquée par une fréquentation record, en hausse de 5 % par rapport à 2009. En quinze soirées, du 25 juin au 17 juillet, le théâtre antique a attiré un total de 95 000 personnes (dont 2 300 abonnements, comme l’année dernière).

Plusieurs raisons expliquent ce bon résultat. Le démarrage en trombe du Festival ouvert par le chanteur Paolo Conte : dès le premier week-end, les gradins ont vu passer 22 000 personnes. Or, les organisateurs savent qu’un bon démarrage est important pour la suite.

Le temps, au beau fixe, hormis la soirée du blues, le 3 juillet, a facilité cette performance ; d’autant que contrairement aux craintes, le Mondial de Football n’a fait peser aucune ombre sur le Festival, à l’inverse de 1998. On sait pourquoi !

Un résultat d’autant plus significatif que l’on sort de crise économique et que le prix des places avait quelque peu augmenté, passant à 34 euros pour les soirées que l’on pourrait qualifier de « classiques » et à 45 euros pour les « grosses » soirées : Paolo Conte, Joe Cocker (dont les billets ont été vendus en six semaines seulement : il s’agissait de son seul concert en France), Diana Krall et Norah Jones. Ces tarifs qui, il est vrai, restent en dessous de ceux pratiqués dans d’autres festivals, n’ont pas du tout fait baisser la fréquentation.

Enfin la place donnée aux entreprises, a concouru aux bons chiffres 2010 : près de 6 500 invités ont pu assister au festival à travers les opérations de relations publiques menées par près de 150 entreprises. Les lieux et réceptifs du Festival ont vu leur fréquentation augmenter de 10 % par rapport à 2009. De son côté, le Club Jazz Entreprise a drainé 1 500 invités sur le forum de Cybèle pendant toute la durée du Festival. Un bon cru là aussi pour les 23 entreprises et institutions membres.

Toutes ces raisons mêlées expliquent qu’en attendant les comptes définitifs, les organisateurs estiment que «l’équilibre financier devrait être assuré, cette année encore ». Il faut rappeler à cet égard que le budget de Jazz à Vienne -3,8 millions d’euros cette année- est auto-financé à hauteur de près de 80 %, ce qui constitue un record pour un Festival.

C’est une des raisons expliquant la transformation juridique de la manifestation qui dès le début de l’année prochaine, passera du statut associatif (Vienne Action Culturelle) à un EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) présidé par Christian Trouiller, président de la Communauté d’Agglomération du Pays Viennois (CAPV) qui devrait permettre à Jazz à Vienne d’attirer des subventions en plus grand nombre. Le recrutement d’un directeur chargé de « la dimension artistique, organisationnelle et de développement » du festival vient d’être lancé. Le poste devrait être pourvu d’ici la fin de l’année. Une évolution qui a pour but d’assurer la pérennité d’une manifestation qui, trente ans après sa création, a prouvé, cette année encore sa belle vitalité.

Photo : Diana Krall. Cette année, le prix des billets des soirées assurées de faire le plein est passé à 45 euros.