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En pleine diversification, le spécialiste de la raviole, « Saint-Jean », s’apprête à ouvrir une boutique à Lyon

La Cité du chocolat Valrhrona à Tain l’Hermitage a fait un émule un peu plus au sud : une « Cité de la Raviole » doit voir le jour à Romans dans la Drôme. A l’origine de ce projet, l’entreprise agro-alimentaire Saint-Jean, qui outre une nouvelle usine et un nouveau siège social, dans la Drôme, prévoit aussi d’ouvrir un magasin à Lyon.

La société de Romans-sur-Isère, Saint-Jean, est actuellement à la recherche à Lyon d’un emplacement de plus de 500 m2 situé entre Rhône et Saône.

L’objectif est d’ouvrir assez rapidement une boutique similaire à celles existant déjà à Grenoble, à Romans et à Saint-Jean-en-Royans. Ce serait logique car si la société est romanaise, son actionnaire majoritaire, la famille Gros est lyonnaise, puisqu’elle est la tête du discret holding Sabeton coté en Bourse. Son titre coté à 24 euros est en hausse de près de 35 % depuis le début de l’année…

Il est vrai qu’avec son chiffre d’affaires de 70 millions d’euros, en croissance de près de 10 % en 2016, la société Saint-Jean se sent pousser des ailes. Elle prévoit, outre la future boutique lyonnaise, un investissement de 30 millions d’euros d’ici 2025 : un nouveau siège social, une nouvelle usine, ainsi qu’une « Cité de la Raviole », le tout sur un terrain de 25 000 m2 situé au nord de Romans.

L’année prochaine, une nouvelle ligne de production de ravioles surgelées verra le jour.

Cette future Cité gourmande représentera un investissement de près de 3 millions d’euros, selon Guillaume Blanlœil, le directeur général de Saint-Jean.

Diversification et montée en gamme

Cette croissance à deux chiffres est due à un double phénomène : une diversification des produits engagée par la direction depuis plusieurs années et une montée en gamme, en direction, notamment, du bio.

A l’origine de l’entreprise, en 1935, on trouve en effet la fameuse raviole de Romans. Un produit du terroir dont la première trace remonte au 16ème siècle.

Tout a démarré pour Saint-Jean, lorsque un restaurateur, Emile Truchet réussit à mécaniser la production des ravioles en inventant la « raviolatrice »… Son truc : truffer la raviole avec du Comté affiné plusieurs mois

Cette raviole à l’origine du groupe représente encore 34 % des ventes et 40 % du chiffre d’affaires.

L’entreprise s’est ensuite diversifiée dans un produit proche, les pâtes fraiches (32 % du chiffre d’affaires actuellement), les quenelles (24 % du CA) et enfin les plats traiteurs (10 % du CA).

Le bio très porteur

L’entreprise n’a pas attendu que le bio soit à la mode pour se lancer dans ce créneau. Ses premières production bio datent de 1993. L’année dernière ce secteur a connu une croissance de 40 % : il représente désormais 12 % du chiffre d’affaires.

Cette production illustre la montée en gamme de la marque qui se traduit par un nouveau packaging et un logo aux couleurs tricolores illustrant une fabrication 100 % française, porteuse en terme de marketing.

Un développement qui l’amène a embaucher chaque année de 20 à 25 personnes : ses effectifs se montent à ce jour à 380 salariés. Ils devraient continuer à croître au fil des investissements programmés au cours des années à venir…