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Après l’échec de Bluely de Bolloré, Vulog lance à Lyon son service d’autopartage automobile : “Leo & Go”

Après le cuisant échec du service d’autopartage Bluely qu’avait lancé avec Gérard Collomb, Vincent Bolloré, de nouveaux opérateurs estiment que le marché peut être rentable et veulent tenter leur chance. C’est le cas de la start-up Vulog qui a lancé mercredi 1er septembre, son service doté d’une flotte de 300 voitures en “free floatting”.

Août 2020. Bluely, le service d’autopartage lancé à Lyon et dans d’autres villes de France par Vincent Bolloré, faute de rentabilité est obligé de quitter la capitale des Gaules avec armes et bagages.

Un service qui comptait tout de même 10 000 abonnés actifs.

La nature ayant horreur du vide, une nouveau société d’autopartage vient de prendre pied à Lyon “Leo&Go”, lancé par la start-up niçoise Vulog.

Elle vient compléter les deux services existant déjà, ceux de Lyon Parc Auto : Citiz et Yea !

Le nouveau service d’auto-partage qui a pris pied à Lyon le 1er septembre a été baptisé “Leo & Go”. Il compte une flotte de 300 véhicules (Toyota Yaris et Peugeot e-208). “Des voitures familiales de cinq places avec tous les équipements de sécurité et de confort”, explique le nouvel arrivant.

Un service qui est destiné au grand public, mais aussi aux entreprises et aux administrations.

Il s’agit en l’occurrence de la suite de l’appel à manifestation d’intérêt lancé le 12 juillet dernier par les municipalités de Lyon et de Villeurbanne pour pallier, avec le départ de Bluely, le manque de services d’autopartage automobile à Lyon.

Leo&Go est destiné à fonctionner en “free floatting”, en l’occurrence, vous pouvez récupérer ou garer le véhicule que vous avez localisé grâce à son application, où vous voulez. Vous n’avez donc pas à le ramener à une station, d’où une grande liberté.

0,30 centime la minute

Ce nouveau service est disponible au prix de 0,30 centime d’euro la minute.

En choisissant Lyon, le patron de Vulog, Gregory Ducongé entend prouver que l’exemple Bluely n’est pas une fatalité et qu’un service d’autopartage dans une ville comme Lyon est possible : il s’agit donc désormais pour Vulog d’en faire la vitrine de son savoir-faire.

Pour l’heure, le service est proposé à Lyon et Villeurbanne, “dans un premie temps, puis sur les autres communes de l’agglomération d’ici quelques mois.”

Pour faciliter son arrivée, “Leo & Go” qui bénéficie de places de stationnement dans des lieux fréquentés comme l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, travaille à des partenariats avec des destinations touristiques comme des stations de ski ou encore des lieux culturels excentrés “pour proposer une véritable alternative à l’usage du véhicule personnel”, assure sa direction.

Bien évidemment ces véhicules en autopartage sont accessibles 24h/24 et 7j/7.

Une plateforme, à l’origine

Une nouvelle expérience apte à faire mentir le syndrome Bluely ?

C’est toute l’ambition de  Vulog qui a été fondé dès 2006 par deux anciens de l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), Georges Gallais et David Emsellem.

Passé notamment par l’équipementier automobile Valeo, Gregory Ducongé, son Pdg a rejoint la société en 2016.

Au fil des années, Vulog a développé puis perfectionné une plate-forme technologique permettant de lancer et d’exploiter des flottes de véhicules à destination des opérateurs. Et ce, alors que le smartphone révolutionnait la façon de se déplacer dans les grandes métropoles.

La société niçoise se lance donc désormais pour la première dans l’exploitation directe d’une solution d’autopartage avec une technologie qu’elle sait particulièrement bien maîtriser. Au risque de se retrouver à concurrencer ses propres clients ?