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Un tiers des TPE-PME se disent en situation de trésorerie difficile ou très difficile

La crise des gilets jaunes n’arrange rien : le climat des affaires est nettement fragilisé en ce début d’année 2019.

 C’est ce que constate l’Observatoire de la conjoncture de la CCI régionale Auvergne-Rhône-Alpes.

 Certes, le bilan de 2018 apparaît favorable, près de la moitié des TPE-PME régionales ayant réalisé un chiffre d’affaires en progression.

 Mais la fin de l’année se révèle nettement moins riante : 30 % des TPE-PME signalent que leur chiffre d’affaires a été impacté à la baisse en décembre avec des incidences sur le niveau d’emploi pour une part d’entre elles.

 L’Observatoire régional signale aussi une dégradation de la situation de trésorerie : 32 % des TPE-PME se disant en situation difficile ou très difficile.

 Par ailleurs, si une majorité d’entreprises a réalisé les investissements prévus au 2e semestre, près de 20 % disent avoir revu leurs projets à la baisse pour des raisons financières, de manque de visibilité ou du fait des événements sociaux.

 Ces projets d’investissement en baisse sont aussi à mettre en lien avec la forte chute de la confiance dans la situation économique générale : pour la première fois depuis longtemps, les entreprises confiantes redeviennent minoritaires (41 %) avec une baisse de 30 points par rapport à juillet dernier !

 Bref, les perspectives des TPE-PME pour le 1er semestre 2019 apparaissent partagées et incertaines.

 Les chefs d’entreprise ressentent plus fortement des freins à leur développement, avec parmi leurs premières préoccupations les difficultés de recrutement, le manque de vigueur de l’activité et le climat social pesant.

 Toutefois, les entrepreneurs ont toujours des projets de développement, avec 25 % des TPE-PME annonçant un niveau d’investissement en hausse au 1er semestre.

 Les perspectives en matière d’emplois restent aussi favorables, même obérées par les difficultés de recrutement : 29 % des entreprises prévoient d’augmenter leur effectif salarié d’ici l’été.

 Bref, si la crise des gilets jaunes trouve enfin son épilogue, un redémarrage de l’activité n’est pas exclu ; sinon…