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De Meyzieu à la ZAC des Gaulnes : première expérimentation de la navette autonome Navya en site ouvert

Depuis le début du mois de mars se déroule dans la banlieue est de Lyon, une expérimentation de la navette autonome Navya. Rebaptisée « Mia » par les acteurs de l’expérience, celle-ci effectue des trajets quotidiens sur route ouverte entre la gare de Meyzieu et la zone d’activités des Gaulnes avec notamment des arrêts devant trois entreprises.

Après l’expérimentation toujours en cours dans le quartier de la Confluence, au sein d’un site fermé, la navette autonome lyonnaise Navya passe désormais à l’échelon supérieur en circulant cette fois en site ouvert, dans le flot de la circulation.

Rebaptisée  » Mia  » pour la circonstance, cette nouvelle expérimentation est menée par le transporteur Berthelet dans le cadre d’un programme d’une durée de deux ans lancé par Eiffage Énergie Systèmes : elle rassemble des acteurs du public et du privé : la Métropole de Lyon, la SERL et le Sytral.

Il s’agit de répondre à la problématique du dernier kilomètre à parcourir entre la gare ZI Meyzieu (tram T3, bus, parc-relais) et les entreprises de la ZAC des Gaulnes à Jonage. Un territoire au sein duquel 10 à 15 % seulement des salariés se déplacent grâce aux transports en commun selon l’AIRM, l’association qui réunit les entreprises de la ZAC des Gaulnes et celles avoisinantes.

Une expérimentation basée sur des technologies 100 % lyonnaises.

« Le produit, la navette autonome, existait déjà. Et nous avions la technologie pour l’implanter sur site. Pourquoi dès lors ne pas lui trouver une nouvelle application, inédite, qui solutionnerait la problématique de déplacement au sein de la ZAC ? », retrace Olivier Malaval, le directeur région Centre-Est Eiffage Énergie Systèmes.

La navette autonome qui, par mesure de sécurité, embarque obligatoirement un agent à son bord (huit ont été formés à cet effet), part de la gare de Meyzieu afin de desservir la ZAC des Gaulnes. Ces agents de bord sont capables de répondre aux questions des utilisateurs, mais aussi de prendre le contrôle de la navette en cas de besoin.

Le parcours de 2,4 kilomètres comporte six arrêts correspondant, entre autres, aux trois entreprises partenaires du projet : Eiffage, RTE et Veolia.

Complètement intégré à la circulation, le trajet comprend le passage de deux ronds-points et le passage de feux de signalisation.

Des aménagements spécifiques tels qu’une signalisation adéquate, des feux tricolores, de nouveaux arrêts, des quais accessibles aux personnes à mobilité réduite, ainsi qu’une aire de retournement à la gare de Meyzieu ont été édifiés aux fins de l’expérimentation.

Circulant à une vitesse de 17 km/h, la navette qui a une autonomie de 8 heures, accueille onze passagers assis et quatre debout.

Elle effectue chaque jour vingt-trois rotations de 15 à 20 minutes réparties sur trois créneaux horaires : 7 h 30-10 h, 12 h-14 h, 16 h 30-18 h 30.

Actuellement, 130 « bêta-testeurs » travaillant sur la ZAC utilisent cette navette autonome qui a déjà été expérimentée sur ce trajet pendant un mois, avant de recevoir le feu vert du ministère de la Transition écologique et solidaire.

L’objectif est d’atteindre rapidement 300 personnes actives pour recueillir leurs retours d’expérience, affiner et améliorer l’offre dans le cadre de l’expérimentation.

Les salariés de la ZAC des Gaulnes souhaitant utiliser la navette doivent obligatoirement être majeurs et s’inscrire via le site dédié miamobilite.fr, tel que le stipule l’autorisation ministérielle de l’expérimentation.

D’une durée de deux ans, celle-ci a pour but d’offrir de manière pérenne une solution de mobilité alternative aux 1 700 personnes travaillant dans la ZAC.

Reste à savoir combien l’emprunteront effectivement ? Outre les problématiques de sécurité, l’un des objectifs de cette expérimentation est justement de répondre à cette question…