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Laurent Wauquiez débloque 850 000 euros pour empêcher le tout récent CFA de la Gastronomie de mettre la clef sous la porte !

C’était la fierté de toute une corporation, les professionnels étant désormais autorisés à ouvrir leur propre Centres de Formation d’Apprentis (CFA), sans attendre que l’Etat le fasse.

Installé au sein du superbe château de Lacroix-Laval pour former les jeunes destinés à travailler au sein des plus grandes tables lyonnaises et autres, le CFA de la Gastronomie menée par le chef étoilé Christian Têtedoie avait tout pour réussir.

Or, l’on apprend que la Région présidée par Laurent Wauquiez vient de mettre la main à la poche, en l’occurrence une somme conséquente : 850 000 euros, pour sauver l’établissement du dépôt de bilan ! Et ce, un an seulement après son lancement…

« La Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé l’octroi d’une subvention exceptionnelle de 850 000 euros pour sauver le CFA de la Gastronomie de Lacroix-Laval à Marcy-l’Etoile qui se trouvait sous la menace d’une fermeture dans les prochains jours », annonce ainsi Laurent Wauquiez qui joue les pompiers de service.

Et d’ajouter : « la Région Auvergne-Rhône-Alpes vient ainsi de se mobiliser en urgence pour assurer la pérennité de la structure et permettre à plusieurs dizaines d’apprentis de poursuivre leur formation. »

Pour Laurent Wauquiez, «  il n’y avait pas d’hésitation à avoir : le CFA de la gastronomie est notre vitrine, c’est l’image de la gastronomie de notre Région, ce sont des jeunes que nous n’avons pas le droit de laisser tomber à mi-parcours. On doit réussir. C’est une partie de notre image de marque. Sans notre concours, le CFA aurait fermé. Personne n’était là pour l’aider. Nous avons refusé cette fatalité. C’est un projet qui a du sens et qui est notre image”.

Que s’est-il passé pour que l’on en arrive là ?

Ce que l’on sait, c’est que cette situation est due à la conjugaison de plusieurs paramètres : retards de travaux, explosion du coûts des matériaux, mais aussi perte d’exploitation liée à l’impossibilité d’ouvrir dans les temps originellement impartis…

S’est ajouté le désengagement de l’Etat qui a donné la possibilité aux professions de créer leurs propres CFA, mais pour une part, à leurs risques et périls financiers.

Tout s’est en effet conjugué, à commencer par le Covid.

Les travaux ont ainsi pris un an et demi de retard, avec un surcoût de 800 000 euros. S’est rajoutée aussi la crise ukrainienne qui a fait flamber les coûts de l’énergie.

Mauvais timing : alors que la situation était déjà compliquée, l’Etat a annoncé en sus une baisse des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage qui a diminué de 30 % l’année dernière et de 10 % cette année. Soit 480 000 euros de perte de revenus pour le CFA…

Beaucoup, pour la barque CFA de la Gastronomie qui a donc bien failli sombrer, balayant quatre ans de travail de Christian Têtedoie et de Corentin Rémond, le directeur de l’établissement.

Comme tient souvent à le rappeler Christian Têtedoie, c’est le premier CFA gastronomique national. Si dans un premier temps il était question de privilégier les étudiants de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à terme ce CFA ambitionne une dimension nationale. Le potentiel de développement reste important

Il lui reste à retrouver désormais sa vitesse de croisière, avant de repartir de l’avant…