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La société Drômoise McPhy choisit Belfort et non la région Auvergne-Rhône-Alpes pour construire sa giga-factory : 400 emplois…

Voilà une nouvelle qui n’a pas dû faire plaisir à Laurent Wauquiez actuellement en campagne électorale et qui veut faire de la région l’une des premières en Europe en matière de développement de l’hydrogène.

Problème : d’autres régions ont la même ambition et c’est le cas de la Franche-Comté et plus précisément de Belfort.

Giga-factory

La société drômoise McPhy qui a récemment réussi une brillante introduction en Bourse faisant grimper à des sommets sa capitalisation boursière, vient d’annoncer que sa giga-factory se verra pas le jour en Auvergne-Rhône-Alpes, mais à Belfort.

Elle va y construite un site de production d’électrolyseurs à l’échelle d’1 gagwatt qui à pleine charge devrait créer près de 400 emplois, annonce l’entreprise.

Pourquoi Belfort ? “Nous l’avons pré-sélectionné comme site stratégique, ancré au cœur de l’écosystème hydrogène européen et de la Vallée de l’Energie.”

Précisions supplémentaires : “Belfort orienté sur l’industrie haute technologie a la capacité à répondre aux problématiques clés posées par le passage à l’échelle industrielle des électrolyseurs.”

Et de pointer du doigt, “la localisation géographique au sein d’un carrefour de l’Europe, de développement, dédié à l’innovation et à l’hydrogène et l’existence de partenaires potentiels au sein de la filière.”

S’y ajoutent, “un bassin d’emplois industriels et environnemental attractif”.

Tapis rouge pour McPhy

Mais aussi, ce choix tient aussi au fait que les collectivités ont déroulé le tapis rouge pour McPhy. Ce que confirme l’entreprise drômoise : “ nous avons bénéficié du support des parties prenantes publiques avec des mesures d’accompagnement sur les aspects tant économiques, techniques ou fonctionnels qu’administratifs pour faciliter la gestion et le déploiement du projet.” A quelle hauteur ? On ne le sait pas.

Ce qui signifierait donc que les propositions auralpines étaient inférieures à celles faites par Belfort.

La région se consolera cependant avec une autre usine hydrogène, celle de Symbio qui, s’installera bien, elle, dans la Vallée de la Chimie lyonnaise d’ici 2023.

Symbio (joint venture des groupes Michelin et Faurecia) va y construire à la fois une usine pour fabriquer des piles à combustible hydrogène, mais ouvrira aussi un centre de Recherche & Développement. Un investissement de 140 millions d’euros.

« Le site de Saint-Fons sera le vaisseau amiral de Symbio en Europe », a récemment assuré Philippe Rosier, le Pdg de Symbio. Une consolation.

La compétition entre régions pour la primauté autour de l’hydrogène ne fait que commencer…

Photo (McPhy)-La future usine belfortaine