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Débuter en plein confinement : le défi de Our(s)

Pendant le confinement dû à l’épidémie de Covid-19, Lyon Entreprises donne la parole aux entrepreneurs de la région. Ces derniers témoignent ainsi de leurs conditions de travail et de leur façon de s’organiser. Julien Servant, cofondateur de Ours, média en ligne pour les professionnels de la communication & marketing, évoque notamment le fait d’avoir lancé son média à peine un mois avant le début du confinement. 

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre entreprise ?

Je suis Julien Servant, de la société Our(S). Nous sommes un très jeune média spécialisé dans le monde professionnel de la communication, du marketing et des médias dédié à la région Auvergne-Rhône-Alpes. On existe depuis le 21 février officiellement. Donc c’est tout neuf et à peine lancés on vient se heurter à cette crise.

Quel impact le confinement a-t-il eu sur Ours ?

Le confinement a différents impacts. Notamment sur l’organisation. Nous sommes tous en télétravail. C’est une chose qu’on avait adopté dès notre création. Pour nous ce n’est pas une nouveauté, même si nous sommes jeunes dans notre expérience de l’entrepreneuriat. On bosse tous les uns les autres de chez nous avec des visioconférences. Nous utilisons aussi beaucoup de travail online avec tous les outils que l’on connaît : Slack, Whatsapp, Hangouts, etc…

Comment avez-vous adapté l’offre de Ours au confinement ?

On a très vite dès le début de la crise décidé de mettre en place un onglet à part-entière sur notre site dédié à la crise du Covid. Nous avons aussi orienté notre contenu et notre production éditoriale sur l’impact et les problématiques que générait cette crise au niveau des acteurs et des professionnels de la communication. Donc on travaille en les sollicitant par mail, en leur téléphonant et en leur proposant des sujets. On les interviewe aussi comme vous êtes en train de le faire avec moi à travers quatre ou cinq questions sur leur nouvelle organisation, l’impact, la perte de CA, etc… Lyon Entreprises est un média, nous aussi, donc évidemment nous avons les mêmes réflexes et la même façon de faire dans le cadre de cette crise.

Avez-vous mesuré ces effets sur votre chiffre d’affaires ?

Il y en aura malheureusement un. Notre campagne d’abonnements lancée depuis le 21 février dernier a bien fonctionné. Nous avons rempli l’objectif que l’on s’était fixés à savoir générer 100 premiers abonnés via une opération sur la plateforme Kiss Kiss Bank Bank. On a abouti cette opération avec succès. Maintenant on vient de basculer sur la partie premium de notre abonnement en ligne directement sur notre site web.

On va voir si le rythme des abonnés continue à se maintenir ou s’il baisse. Ça c’est une première chose sur l’impact du chiffre d’affaires. La deuxième c’est sur l’impact touchant à notre offre publicitaire. On avait un bon démarrage jusqu’à cette crise et évidemment depuis deux semaines, bientôt trois, la façon d’aborder des rendez-vous commerciaux même au téléphone ou en visio est quand même plus délicate au vu de la situation de tous.

Vous venez de démarrer votre activité : quelles difficultés cette situation engendre-t-elle ?

Ce qui risque d’être compliqué pour nous c’est qu’on n’a pas d’arriérés puisqu’on vient de démarrer. On n’a pas de point de comparaison sur la perte de chiffre d’affaires que ça peut générer, si ce n’est la réalité de ce qu’on avait prévu sur nos prévisionnels et qui pour une part ne va pas se réaliser par contre. Donc là-dessus on ne s’est pas posés la question encore de savoir dans quelle mesure le gouvernement avait prévu ce genre d’accompagnement nous concernant.

Peut-il y avoir néanmoins un avantage à ce que cette crise arrive maintenant ?

C’est une chance peut-être pour nous que cette crise arrive au moment de notre démarrage. Nous n’avons ni salaires ni loyer pour un local puisqu’on travaille depuis notre démarrage en mode agile et léger. On débute et on ne peut pas se permettre d’avoir des charges de salaires ou de loyer pour le moment.