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Faut-il rappeler que Lyon est au confluent de deux cours d’eau importants le Rhône et la Saône ? Cette situation a donné à la ville un attrait touristique particulier avec une partie plus ancienne et plus vallonnée autour de la Saône et une autre autour du fleuve Rhône, plus moderne car installée dans une zone autrefois marécageuse.

Le Rhône, fleuve long de 812 km prend sa source au Saint Gothard dans les Alpes Suisses pour se jeter dans la mer Méditerranée en Camargue. Son cours est marqué géographiquement par sa traversée naturelle du lac Léman à la frontière Franco-Suisse, humainement par la présence de Lyon, capitale régionale, et économiquement par la présence de barrages hydro-électriques, de plusieurs centrales nucléaires avides d’eau de refroidissement et enfin par la navigation fluviale qui fait désormais de Lyon le 1er port intérieur français. Il est marqué aussi par une assez grande impétuosité qui est à l’origine de nombreuses crues dont certaines, très importantes, ont marqué l’histoire de Lyon.

Dans la ville de Lyon le passage du fleuve s’organise progressivement à travers les siècles par la construction de quais et de ponts. La période plus récente a été marquée d’abord par des aménagements routiers, voire autoroutiers (A7) et des parcs de stationnement puis, plus récemment, par un grand projet d’aménagement des berges orienté vers la découverte de la nature, la plaisance, les loisirs.

Une voie verte est créée le long de la rive gauche du Rhône entre le pont Raymond Poincaré et l’entrée du Parc de Gerland. Cette voie verte, qui s’étend depuis le 6e arrondissement (69006) jusqu’au 7e arrondissement (69007) en passant par le 3e (69003), est affectée exclusivement à la circulation des véhicules non motorisés et des piétons. Elle sert aussi d’accès aux les péniches « logement », aux péniches « activités » et aux bateaux « croisières » qui la jalonnent. Cet aménagement des berges du Rhône a été l’occasion pour la ville de Lyon de développer le projet « Miroir de femmes au fil de l’eau » dont l’objectif est de soutenir auprès des Lyonnais la dynamique citoyenne européenne.

Pour cela le projet a consisté à donner aux berges ainsi reconquises les noms de douze femmes qui ont contribué à forger l’identité et la culture européenne. De Marlène Dietrich à Ellen Macarthur, en passant par Melina Mercouri pour la Grèce ou Anna Lindh pour la Suède, les douze plaques qui leur rendent hommage le long des 5 km de berges ont été inaugurées le 9 mai 2007, jour de la Fête de l’Europe et de l’inauguration officielle des Berges du Rhône.

Sur le fleuve lui-même de nombreuses péniches sont des cafés, restaurants et lieux de loisirs qui attirent les Lyonnais et les touristes. Les promeneurs, quant à eux, sont nombreux à profiter de cette voie verte agréablement aménagée et avec une vue imprenable sur la Presqu’île (2e arrondissement de Lyon 69002) et particulièrement l’Hôtel-Dieu qui devrait prochainement bénéficier d’une restauration bien nécessaire. S’échappant de la rive à proximité du Pont Wilson ils peuvent découvrir la Préfecture, un édifice remarquable de la rive gauche du Rhône et du 3e arrondissement de Lyon (69003). Au milieu de cette grande promenade le pont de la Guillotière est aussi un point de repère intéressant si on sait que ce fut, historiquement, le premier pont à enjamber le Rhône et permettre ainsi la liaison entre cette partie du territoire et la ville de Lyon. Plus au sud on abordera le quartier historique des Universités avant d’atteindre le quartier de Gerland en passe de devenir un des quartiers représentatifs des activités « scientifiques » à Lyon.