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Elections régionales : la candidature Queyranne fait Debat au PS…

On comprend mieux pourquoi le Parti Socialiste s’est donné deux mois supplémentaires pour choisir son champion pour prendre la tête de la liste PS aux prochaines élections régionales de décembre…

 Dans son édition du mercredi 21 janvier, Le Progrès laisse entendre que le maire de Lyon et président de la Métropole lyonnaise, Gérard Collomb, appuyé par le secrétaire d’État à la Réforme territoriale, l’Isérois André Vallini, feraient tout pour écarter le président (PS) de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, pourtant champion naturel après deux mandats successifs.

 Leur stratégie consisterait à pousser la candidature de l’actuel vice-président aux Finances du Conseil régional, Jean-François Debat et maire de Bourg-en-Bresse dans l’Ain.

 Ce proche de Jean-Jack Queyranne s’est défendu d’ourdir un complot contre le chef de file de la région, mais il reconnaît que pour être entérinée, la candidature socialiste devra être unanime.

 Il est vrai que les sujets d’opposition ne manquent pas entre Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne : dernier en date, la distribution des compétences entre la Métropole lyonnaise et la Région en matière économique.

 Lors de ses vœux à la presse, mardi, le président du Conseil régional s’était étendu sur le sujet : « La Région Rhône-Alpes doit être le chef de file naturel en matière économique. Ce qui n’empêche pas la Métropole de jouer bien sûr son rôle en matière, notamment, d’accueil des entreprises. » Et d’ajouter : « N’oublions pas que 60 % des PME de la Région ont leur siège social en dehors des deux grandes métropoles de la Région »

 Avec André Vallini, c’est le dossier du Center Parcs de Roybon (Isère) qui , semble-t-il a détérioré les relations entre les deux hommes : pour ménager ses difficiles alliés d’Europe Écologie Les Verts, Jean-Jack Queyranne a demandé la suspension des travaux du centre de vacances.

 Cette démarche a été vécue comme une trahison par André Vallini qui avait été à l’origine du projet lorsqu’il était président du Conseil général de l’Isère, puisque jusque-là, la Région s’y était montrée favorable au point de lui apporter une subvention.

 La crise actuelle pourrait être tranchée par une vaste consultation des élus et des responsables socialistes de la nouvelle grande région Rhône-Alpes-Auvergne.

 Ira-t-on vers la mise à l’écart du président de la Région Jean-Jack Queyranne qui aura soixante-dix ans ans, au mois de novembre prochain, ce qui constituerait une grosse surprise ?

 Mises sur la place publique, ces tensions internes ont amené Gérard Collomb dont ce n’est pas l’habitude, à envoyer aux médias un communiqué de quelques lignes seulement dans lequel il assure : « Suite à la Une du Progrès de ce jour, Gérard Collomb dément toute volonté d’écarter Jean-Jack Queyranne des élections Régionales ».

 Une mise au point qui a l’allure d’un aveu.

Une certitude : comme souvent lors des désignations aux élections de barons du PS, les tensions sont bien réelles au sein de l’appareil socialiste.