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Geneviève Fioraso et Najat Vallaud-Belkacem, les Rhônalpines du Gouvernement

C’est une surprise pour la première, chargée de la Recherche et de l’Enseignement supérieur ; on attendait la seconde à qui échoit le Droit des femmes et qui devient aussi la porte-parole du gouvernement. Deux parcours fort dissemblables.

Lors du récent Forum 4i à Grenoble rassemblant des éco-entreprises, Geneviève Fioraso, exhortait l’assistance : « surtout ne baissons pas les bras et ne ratons pas le solaire ! » et d’ajouter que la « stratégie devait être cohérente au niveau européen ».

Elle aura désormais la possibilité d’appliquer cette ambition puisqu’elle devient Ministre de plein exercice de la Recherche, ainsi que de l’Enseignement supérieur, ce qui constitue aussi au passage, une reconnaissance du poids de ladite Recherche en Rhône-Alpes.

Sur son blog, elle n’a pas perdu de temps pour indiquer la route qu’elle entendra suivre dans son ministère : « Depuis cinq ans, les universités, les organismes de recherche et tout leur personnel ont été bousculés par des changements insuffisamment concertés. Il est donc urgent de rétablir le dialogue en confiance. C’est le sens du discours fort prononcé par le Président de la République le jour de sa prise de fonctions. Il a réaffirmé sa priorité pour l’école, l’Université, la recherche de la République  et sa confiance dans  un progrès partagé et durable en France et en Europe. »

Cette députée du PS de 57 ans, native d’Amiens, mais Grenobloise depuis 1978, a un parcours qui devrait la faire vite accepter par le monde économique. Elle y a effectué plusieurs incursions.

Cette professeur d’anglais et d’économie qui a été assistante parlemenaire de l’ancien maire de Grenoble, Hubert Dubedout a été pendant six ans cadre de direction d’une start-up du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), Corys, en charge, des projets européens de Recherche&Développement destinés à améliorer la sûreté des centrales nucléaires et thermiques.

Après un passage comme directrice du cabinet de Michel Destot, l’actuel député-maire de Grenoble, elle a été, avant de devenir députée, en 2007, cadre marketing à l’agence de France télécom à Grenoble en charge des marchés émergents. A noter qu’elle a également été directrice fondatrice de l’Agence Nationale du Numérique mise en place dans le réseau des villes de Rhône-Alpes.

Pour compléter ce parcours high tech, elle est aussi depuis 2003, Pdg de la plate-forme de valorisation industrielle du campus grenoblois d’innovation Minatec, dédié aux micro et nanotechnologies.

Si pour Genevière Fioraso, l’arrivée au gouvernement est le fruit d’une longue carrière à la fois politique et professionnelle, il n’en est pas de même pour Nadjat Vallaud-Belkacem qui, elle, fait figure de météorite.

L’adjointe de Gérard Collomb à la mairie de Lyon déléguée aux grands événements (comme la Fête des Lumières), à la jeunesse et à la vie associative, devient à 34 ans, à la fois Ministre de plein exercice, des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement. Egalement conseillère générale, membre du bureau national du PS et prof à Science Po, elle est la benjamine du gouvernement Ayrault.

Cette franco-marocaine, dipômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, ancienne porte-parole de Ségolène Royal, était devenue en octobre celle de François Hollande. Un exercice pas évident dans une campagne électorale difficile. Malgré quelques erreurs, elle s’en est finalement pas si mal tiré, ce qui lui vaut ce poste qui a aussi valeur de symbole.