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Jean-Paul Onillon et André Ségura : un binôme pour sauver Go Sport

En redressement, après une période difficile, la filiale de Rallye qui détient également le succursaliste stéphanois Casino et dont le siège social est basé à Sassenage près de Grenoble, vient de nommer Jean-Paul Onillon, l’ancien directeur général de Sport 2000, actuellement chez Casino à la tête de Go Sport au côté d’André Segura qui prend la direction générale.

 Confrontée à une solide concurrence dont celle de Decatlhon ou Intersport et d’autres solides enseignes, Go Sport a beaucoup de mal, ces dernières années, à trouver un positionnement rentable.

Une nouvelle équipe vient d’être mise en place par Jean-Charles Naouri, le président de Rallye afin de remettre enfin cette filiale et petite sœur de Casino sur le chemin de la rentabilité.

Ainsi, Jean-Paul Onillon vient d’être nommé président du conseil d’administration et André Segura, comme directeur général.

Jean-Paul Onillon était auparavant directeur général Exécutif d’EMC Distribution au sein du groupe Casino pour les achats alimentaires et non alimentaires, en l’occurrence, directeur de la centrale d’achat du groupe et directeur international Marchandises. Il connaît bien la distribution d’articles de sport, ayant été précédemment directeur général de Sport 2000.

André Segura, lui, était le directeur général de « Courir », l’autre marque de Go Sport. Il a une solide expérience dans la distribution en France et à l’international : il est passé par Conforama, Marionnaud et Habitat. C’est aussi un passionné de handball.

Leur feuille de route est simple et claire : ils ont pour mission de mettre en oeuvre le redressement de Groupe GO Sport, en lui insufflant un nouveau dynamisme commercial qui lui manque cruellement.

La situation du distributeur de produits sportifs ne s’arrange pas : au cours du premier semestre 2013, la filiale à près de 90 % de Rallye a vu son chiffre d’affaires reculer de 4 %, dont 5,8 % chez Go Sport.

La perte opérationnelle courante, déjà significative, s’est encore creusée pour tomber à 16,5 millions d’euros, tandis que la marge commerciale s’est dégradée, passant de 39,6 % à 38,9 % des revenus.

Toujours aussi préoccupant, le bilan laissait apparaître une dette financière nette de 79,2 millions d’euros, supérieure aux fonds propres (55,7 millions d’euros), eux-mêmes supérieurs à la capitalisation boursière (36,72 millions).

Ce changement à la tête de Go Sport marque en tout cas un tournant dans l’organisation du groupe, depuis la nomination de Loïc Le Borgne à sa direction, en juillet 2012, puis son accession au titre de Pdg, suite au retrait de Pierre Letzelter au printemps dernier.

A l’annonce de cette nomination, le cours de Bourse du Groupe Go Sport s’est envolé de près de 30 % ! Le marché croit au redressement…