L’emblématique Mère Richard n’est plus
Renée Richard dont l’état de santé s’était dégradé ces dernières années, avait été hospitalisée à l’hôpital de la Croix-Rousse il y a quelques semaines où elle s’est éteinte, à l’âge de 84 ans.
« Figure charismatique des Halles de Lyon où elle exerça ses talents et transmis sa passion pendant tant d’années, sacrée par ses pairs « Reine du Saint Marcelin », Renée Richard aura marqué durablement de son empreinte le paysage gastronomique de notre ville. »
C’est par ces mots que Gérard Collomb maire de Lyon juste rééélu pour un troisième mandat a salué la disparition de Renée Richard, surnommée par Paul Bocuse, « la Mère Richard ».
Le Maître de Collonges avait en effet été un des premiers chefs à inscrire sur la carte de son restaurant le nom de celle qui savait si bien affiner les Saint-Marcellin qu’elle proposait à ses clients.
Le succès de cette femme de tête, née en 1930, remonte à l’époque où les Halles de Lyon étaient installées aux Cordeliers, un site désormais transformé en parking.
Armée d’une grande gouaille et d’un solide caractère, Renée Richard a ensuite poursuivi son sacerdoce fromager lorsqu’elle a suivi ces mêmes Halles lorsqu’elles furent installées à leur emplacement actuel, à la Part-Dieu.
A l’instar des plus grands chefs lyonnais, elle a marqué de son empreinte le paysage gastronomique de Lyon. Tous les grands déplacements à l’étranger de ces mêmes grands chefs ne pouvaient être orchestrés sans Renée Richard. Elle a ainsi fait la promotion du Saint-Marcellin et des fromages rhônalpin dans le monde entier.
La Mère Richard a laissé le soin à sa fille, également prénommée Renée, de prendre la suite de la fromagerie familiale. La tradition perdurera.
Photo Michel Godet–Renée Richard.