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La Stéphanoise Elisabeth Ducottet (Thuasne) désignée Stratége de l’année par Les Echos

Elle a reçu ce prix au titre des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire, de 250 à 5 000 salariés), le premier prix allant au patron d’Airbus, Tom Enders. C’est son implication au sein de l’Asmep-ETI et son parcours à la tête de Thuasne dont elle a multiplié par six le chiffre d’affaires qui vaut cette distinction.

 A soixante-huit ans, Elisabeth Ducottet, une Stéphanoise à qui son père a confié, en 1991, les rênes de l’entreprise de textile familiale, Thuasne, s’apprête à remplacer Yvon Gattaz, à la tête du syndicat des entreprises de taille intermédiaire, l’Asmep-ETI.

 Le quotidien de l’économie, les Echos, vient de lui octroyer la distinction de « Stratége de l’année » au côté de Tom Enders, le Pdg d’Airbus.

Tout en dirigeant Thuasne, elle siège au conseil général de la Banque de France et au conseil stratégique d’Ernst & Young, tout en pilotant, à l’échelle nationale, le réseau de l’innovation immatérielle pour l’industrie.

Depuis 1991, elle a multiplié par six le chiffre d’affaires de Thuasne dont les 1 500 salariés fabriquent des textiles à usage médical et sportif, à 170 millions d’euros.

Elisabeth Ducottet a d’abord intégré Thuasne à temps partiel, en 1980. Trente ans avant que ses enfants ne quittent, tour à tour, Alten, PwC et Unilever pour piloter Thuasne à ses côtés.

« Rejoindre une entreprise doit être un choix libre. Il faut diriger avec plaisir et envie sinon on se trompe ! », raconte à nos confrères des Echos cette patronne devenue soudain numéro un à la demande de son père, victime d’un AVC.

 Aujourd’hui, elle dirige Thuasne avec « passion ». Non sans avoir décroché un executive MBA au CPA de Paris, dont elle a ensuite présidé l’association des anciens.

 Son grand-père ingénieur était un stratège, son père, un gestionnaire, elle, a donné à Thuasne son élan international, achetant, à peine nommée Pdg, une société en Allemagne.

 A l’Asmep-ETI, elle souhaite rassembler les ETI françaises : « On en compte 4 600 en France, 10 000 en Grande-Bretagne et 12 000 en Allemagne ! Il y a une grande anomalie qu’il nous faut corriger ! ».