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Pascale Jouvanceau, une coiffeuse lyonnaise prend les rênes de la nouvelle U2P

La fusion de l’Union Professionnelle Artisanale (UPA) et de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL) a désormais un visage en Auvergne-Rhône-Alpes : Pascale Jouvanceau, une coiffeuse dont le salon est installé cours Vitton à Lyon.

On se souvient que pour peser plus face à leur homologues, la CPME et le Medef, les deux organismes regroupant des TPE avaient fusionné en novembre dernier au niveau national.

 Le processus a été entériné lors d’une assemblée constitutive qui s’est déroulée il y une semaine pour donner lieu, cette fois, à la création de l’U2P (Union des Entreprises de Proximité) Auvergne-Rhône-Alpes.

  Autre innovation, cette assemblée a élu une femme à la tête du nouvel ensemble qui pèse plus de 300 000 professionnels rassemblés au sein de TP :, 170 000 artisans auxquels il faut désormais rajouter 136 000 professionnels libéraux.

 Leur représentante régionale, Pascale Jouvanceau est née à Oullins dans le Rhône, il y a cinquante-sept ans.

 Elle obtient un CAP en 1976 et un Brevet Professionnel en 1978.

 A vingt-six ans, elle s’installe à son compte et ouvre son premier salon de coiffure à Limonest.

 Elle le vend en 2000 et en rachète un autre en 2003 cours Vitton à Lyon, un salon indépendant, qu’elle dirige toujours avec son fils, associé et co-gérant et trois salariés.

 Ses quatre fils ont tous des professions les amenant à être adhérents de l’UPA : comme coiffeur donc, mais aussi ostéopathe, pâtissier et agenceur bois. 

 En 2006 Pascale Jouvanceau s’engage et s’investit dans le syndicat de la coiffure UDEC69 puis dans la CNAMS.

 Elle est désormais présidente de l’U2P. Mais pour quoi faire, pour quelle feuille de route ?

 D’abord, elle est persuadée que cette fusion va porter ses fruits dès le 12 avril, date à laquelle comme pour les syndicats de salariés récemment et l’arrivée en tête de la CFDT, le ministère va rendre public la représentativité de chacun des syndicats patronaux. La nouvelle U2P devrait donc peser plus lourd dans les organismes paritaires. « Nous sommes optimistes à cet égard », précise la présidente régionale.

 Pour l’heure, la priorité est de présenter présenter les treize priorités que l’U2P espère voir reprises par les candidats à l’élection présidentielle.

 La baisse du coût du travail (« Notre cheval de bataille », explique Pascale Jouvanceau) ; mais aussi un recentrage de la politique économique vers les TPE ; la suppression du compte pénibilité et la collecte de l’impôt sur le revenu par les entreprises ; l’adaptation de l’orientation scolaire aux besoins de l’économie, etc.