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Porcher Industrie bientôt sous pavillon anglais devrait être dirigée par André Genton

C’est presque fait : la société nord-iséroise Porcher Industrie passe dans le giron du fonds d’investissement anglais Warwick Capital.

 Si l’accord est signé entre les deux parties-c’est officiel-il ne sera valable qu’après validation par le Tribunal de Commerce et le Tribunal de Grande Instance.

 Basée à Eclose-Badinières, l’entreprise Porcher devrait être dirigée par André Genton, un, industriel lyonnais, acteur majeur de l’univers de la chimie et des composites : c’est un ancien dirigeant de la société américaine Hunstman, spécialisée dans les polymères.

Passé par Huntsman et Ciba Geigy

 André Genton a occupé à tour de rôle, entre 2005 et 2012, les fonctions de président de la division matériaux de pointe, de vice-président & directeur général mondial et de vice-président de la conception et de l’ingénierie des composites chez Huntsman.

 Il avait auparavant travaillé chez le chimiste Ciba Geigy, où différents postes lui avaient été confiés (vice-président composites structurels monde, responsable des ventes et du service technique Europe, responsable mercatique et ventes).

Actuellement c’est Henri Brosse qui dirige la société.

 Ce passage dans le giron d’un fonds d’investissement britannique résulte d’un processus de négociation ardu et long de près de deux ans.

 Un protocole d’accord avait enfin été trouvé en janvier dernier, par l’entremise de Me Bruno Sapin, mandataire judiciaire chargé de la vente.

 Le 24janvier, deux représentants du potentiel acheteur du groupe de textiles techniques, André Genton et Peter Bentley pour Warwick Capital, étaient venus présenter leur plan de reprise aux représentants des salariés.

Une transaction de l’ordre de 55 à 60 millions d’euros

 La transaction s’établit dans une fourchette située entre 55 à 60 millions d’euros.

 Flash back : il faut se souvenir que cette vente de Porcher Industries résulte d’un… différend familial.

 Des désaccords sur la nécessité de fusionner les deux holdings familiaux de contrôle, avaient en effet entraîné leur dissolution à la demande d’une partie des actionnaires familiaux qui n’arrivaient pas à se mettre d’accord.

 Un arrêt de la Cour d’appel de Grenoble du 31mars 2011, confirmé par la Cour de Cassation le 9octobre 2012, avait entériné la dissolution, entraînant de facto la mise en liquidation des holdings et la vente inévitable de Porcher industries.

 Celle-ci aboutit enfin, permettant de conserver le groupe en l’état. Une bonne nouvelle : il sera donc dirigé par un grand spécialiste des composites, un marché d’avenir, comme en témoigne l’installation annoncée il y a peu dans le Nord-Isère également, de l’Américain Hexcel dans ce même créneau des textiles techniques.

1 900 collaborateurs

 Porcher est une belle ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) rhônalpine. Cette entreprise centenaire qui compte 1 900 collaborateurs dont 650 en Rhône-Alpes, pour 265 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2013, a su évoluer en permanence, passant du tissage de soie, son métier historique, à la chimie des matériaux et des textiles, et enfin aux composites.

 Ses textiles techniques et composites sont utilisés aussi bien en automobile (pour airbags notamment) qu’en électronique (pour les plaques de circuits imprimés), dans le bâtiment ou dans le sport, pour les toiles de parapente ou de montgolfière