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Première femme à occuper cette fonction : Sylvie Caudrillier nommée directeur général Air France-KLM Centre-Est

Elle va devoir « dépasser les crispations » qui ont pu se faire jour entre le Pdg d’Air France et les responsables économiques de la région Rhône-Alpes. Basée à Lyon, la nouvelle patronne des ailes régionales ne demande qu’une chose : « créer de nouvelles lignes », mais sa marge de manœuvre dans les circonstances actuelles est étroite.

Retour au pays ou presque. Après avoir fait successivement des escales professionnelles en Hongrie, au Brésil, en Guyane, puis plus récemment en Russie, Sylvie Caudrillier vient d’être nommée en Rhône-Alpes. Elle a pris ses fonction le 6 juillet dernier, en remplacement d’Antoine Biton qui, lui, a pris la direction de la délégation régionale Air France Ouest.

Cette femme de 49 ans dont la famille est originaire du Sud-Ouest a en effet effectué ses étude à l’Ecole Supérieure de Commerce de Grenoble, avant de compléter sa formation supérieure avec un diplôme en économie à l’Université de Barcelone.

Un événement d’une certaine manière, car c’est la première fois depuis que le poste existe qu’une femme est nommée à la direction régionale Centre-Est (siège à Lyon) du groupe Air France-KLM.

Elle avait le choix entre un poste similaire au Sénégal et le Centre-Est. Elle a choisi Lyon.

Un rôle important au sein du groupe tricolore, puisque cette direction Centre-Est couvre trois régions (Auvergne, Bourgogne et Rhône-Alpes), soit 1 060 salariés. On y trouve également trois aéroports : Lyon-Saint Exupéry, bien sûr où le groupe Air France-KLM représente 36 % du trafic, mais aussi Clermont-Ferrand et Aurillac.

La nouvelle patronne régionale des ailes tricolores n’a pas fait toute sa carrière au sein d’Air France. Elle a débuté dans l’industrie, occupant plusieurs fonctions dans la gestion des grands comptes du groupe Thalès.

«  J’ai toujours été très attirée par le transport aérien », explique-t-elle.  C’est donc logiquement qu’en entrant dans le groupe Air France en 1997, elle s’est d’abord occupé des grands comptes à Paris. Et ce, avant d’être successivement directeur Air France à Paris, puis au Brésil, puis directeur des salons Air France à l’aéroport de Roissy ; pour ensuite prendre, toujours avec la fonction de directeur, le chemin de la Guyane.

Son dernier poste : la Russie et les pays de la CEI où elle a vécu la crise économique sévère qui a suivi les sanctions, suite à la crise ukrainienne.

La feuille de route de la nouvelle directrice ? « Ouvrir des lignes, de nouvelles destinations dès que l’on en voit le potentiel . Nous sommes passés par une phase difficile, il faut bien le reconnaître, mais désormais l’objectif est de stabiliser et de repartir de l’avant, grâce à l’offre que nous avons déployé, avec Air France et KLM, bien sûr, mais aussi Transavia et Hop ! »

Reste que l’exercice sera contraint : « On ne peut pas se permettre de perdre de l’argent sur une route. Chaque ligne fait l’objet d’un calcul de rentabilité, mais on ne demande qu’une chose : se développer… »

La nouvelle directrice va également engager une « tournée des popotes » pour rencontrer les principaux décideurs économiques de la région. Et tenter « de dépasser les crispations » qui se sont faites jour à l’issue des déclaration du Pdg d’Air France, Alexandre de Juniac pour qui, il n’y a de salut que pour le hub d’Air France à Roissy.

Gageons qu’elle est capable de mener à bien cette première mission. Son maître-mot : « pragmatisme ».