Région : Jean-Jack Queyranne sur les starting blocks pour concourir à un troisième mandat

Jean-Jack Queyranne a été désigné jeudi 9 avril pour conduire la liste des socialistes lors des élections régionales du mois de décembre prochain.

 Un scrutin digne de la période brejnévienne : les militants de la grande Région Auvergne/Rhône-Alpes lui ont accordé 97 % des suffrages !

 Une autre bonne nouvelle ce même jour pour le président en exercice de la région Rhône-Alpes qui milite pour une liste très élargie : Michèle Rivasi, se retire de la compétition pour conduire la liste verte. Du côté des autres concurrents pas de changement : l’élu régional Jean-Charles Kohlhaas, Olivier Longeon et Christian Bouchardy restent candidats.

 Pour conserver son siège, Jean-Jack Queyranne « souhaite un rassemblement de premier tour » car « si nous partons divisés, nous courons le risque que la droite creuse l’écart au premier tour », explique-t-il dans un entretien au Progrès.

 « Il faut du réalisme », plaide-t-il car « l’idée d’une partie de la gauche de créer une sorte de Syriza à la française n’a pas marché ». 

 « Ce n’est certes pas un fleuve tranquille mais je crois qu’il y a des écologistes responsables », ajoute-t-il. 

 Dans un communiqué publié peu après le groupe d’Union de la droite et du centre (UDC) de la région raille cependant cette stratégie et « l’absence totale d’autorité du président Queyranne, aujourd’hui humilié par ses encombrants alliés écologistes ».

 Ils évoquent notamment à cet égard le refus des écologistes de voter la subventions d’Erai (Entreprise Rhône-Alpes International) qui devrait mener cet organisme de 126 personnes qui accompagne les PME à l’export, vers la liquidation.

 Une certitude en effet : pour sa candidature à ce troisième mandat, Jean-Jack Queyranne n’aura pas la partie facile.

 En l’état actuel des choses et face à la fronde persistante des Verts, il risque bien de partir dans la désunion au premier tour. Et il va trouver face à lui un adversaire de poids, Laurent Wauquiez, maire du Puy-en-Velay et secrétaire général de l’UMP à la forte aura médiatique et soutenu par la quasi-totalité des élus UMP de la future grande région Rhône-Alpes-Auvergne.

Jean-Jack Queyranne a au moins un soutien : celui du président socialiste de la région Auvergne, qui a annoncé son retrait de la vie politique pour le mois de décembre.

 René Souchon affirme que lui et le président sortant de la région Rhône-Alpes forment « un bon tandem » pour la préparation de la fusion des deux régions et pour mener campagne.