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  Restauration : l’empire Borgeot fragilisé

La conjoncture dans la restauration est difficile. Trois des cinq établissements de la galaxie Borgeot ont été placés en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, de même que les ateliers de cuisine Cook & Go.

Le tribunal de commerce de Lyon a placé en redressement judiciaire le 6 janvier trois établissements de restauration appartenant à la galaxie Borgeot, en l’occurrence, « La Tassée », située en Presqu’île lyonnaise, « l’Espace Brasserie », basé place Bellecour et « Brasserie Borgeot » à Saint-Etienne.

Qu’on se rassure, tous les trois restent ouverts, il n’y a pas de plan social. En collaboration avec Jean-Paul Borgeot, un administrateur judiciaire va remettre sur les bons rails les trois établissements qui subissent, comme d’autres établissements le trou d’air de la restauration.

Mais, de surcroît, ce sont deux lourds investissements réalisés coup sur coup dans ce contexte morose qui ont fragilisé l’empire Borgeot dont une partie seulement est placée en redressement judiciaire.

Ce dernier avait lancé en septembre 2013 une activité de traiteur qu’il entendait développer et a construit pour ce faire un Laboratoire de 1 200 m2 à Pierre-Bénite. Un investissement de 1 million d’euros.

 Or, le promoteur qui a construit le bâtiment était également engagé dans le développement du nouveau quartier de Châteaucreux  et lui avait proposé d’y ouvrir une brasserie de 450 m2.

Ce fut chose faite l’année dernière dans le nouveau quartier d’affaires stéphanois de Châteaucreux, à proximité du siège mondial du succursaliste Casino, au sein d’un quartier qui revendique 9 000 emplois et 2 500 habitants.

Cette brasserie signée Jean-Paul Borgeot emploie douze salariés est située dans le prolongement de la gare. Elle offre 150 places assises, mais aussi une boutique où sont vendus des plats à emporter, des sandwiches, des salades et des pâtisseries.

« Côté Berthelot » et « le Restaurant de Fourvière » situés à proximité de la Basilique  ne font pas partie du redressement judiciaire.

Tous établissements confondus,  le groupe compte 45 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 millions d’euros au cours de son exercice 2014.

Cook & Go aussi en redressement

A noter que les ateliers de cuisine « Cook&Go » ont été également placés en redressement judiciaire par le même tribunal de commerce de Lyon pour une durée de six mois. Ils avaient été placée en procédure de sauvegarde le 17 juin dernier.

Depuis, l’entreprise dirigée par Jean-Christophe Menz a engagé des réformes structurelles pour réduire les coûts, mais celles-ci n’ont pas encore été suffisantes pour retrouver l’équilibre et la rentabilité.