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Sanofi : limogé, Christopher Viehbacher touchera une indemnité de près de 3 millions d’euros

C’est un simple communiqué qui avait annoncé, le 29 octobre dernier le limogeage du directeur général de Sanofi, Christopher. Un véritable coup de tonnerre dans le groupe qui emploie 7 000 personnes à Lyon. Sanofi est le plus important employeur privé de l’agglomération.

 En attendant de pourvoir à son remplacement, c’est le président de Sanofi, Serge Weinberg, le principal artisan de ce limogeage qui exerce à titre intérimaire, la fonction de Dg.

Première conséquence de ce départ brutal : on apprend qu’une négociation entre les deux parties a amené le versement d’une indemnité transactionnelle de 2,96 millions d’euros à l’ancien directeur général.

 Le groupe pharmaceutique indique que cette indemnité correspond à une année de rémunération fixe et variable.

 Sanofi versera également 246 750 euros par mois en contrepartie d’un engagement de non concurrence qui court jusqu’à fin juin 2015.

 Mais ce n’est pas tout : Sanofi précise que son ex-directeur général percevra également une rémunération variable au titre de l’exercice 2014.

 Et de préciser : « Le montant de cette rémunération variable sera déterminé d’une part en fonction de l’atteinte des critères de performance et d’autre part au prorata du temps passé par M. Christopher Viehbacher dans la société en 2014 ».

 « Ce montant sera publié par la société lors de la constatation par le conseil d’administration de l’atteinte des critères de performance. »

 Enfin, Christopher Viehbacher s’est engagé à coopérer dans le cadre de procédures judiciaires dans lesquelles Sanofi pourrait être mis en cause. C’est le cas aux Etats-Unis où une ancienne salariée du groupe français a déposé début décembre une plainte aux Etats-Unis contre son ex-employeur, accusant Sanofi d’avoir payé 34 millions de dollars (27,4 millions d’euros) de pots-de-vin à des médecins, des pharmacies et des hôpitaux pour voir ses traitements du diabète prescrits.

 Pour l’heure, le groupe n’a toujours pas pourvu au remplacement de son ancien directeur général. Approché, Christophe Weber, directeur délégué du groupe pharmaceutique japonais Takeda Pharmaceutical a déclaré mercredi lors du Forum de Davos, « qu’il n’était pas intéressé par le poste. »