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Un e-commerçant lyonnais reçoit le « Prix de l’Entrepreneur de l’année » : Laurent de la Clergerie

L’illustration d’un monde qui change sous la pression numérique. Laurent de la Clergerie, informaticien de formation, dont l’acronyme a donné le nom de sa société, LDLC.com, a été désigné par un jury réputé exigeant comme « Entrepreneur de l’année » 2015 pour la région Rhône-Alpes-Auvergne. Il va participer à la finale nationale.

S’il fallait qu’un entrepreneur connaisse une mauvaise passe, vite surmontée, pour gagner ses galons de Pdg, Laurent de la Clergerie les possède incontestablement.

En 2005, LDLC.com, la société de e.commerce de produits électroniques et high tech qu’il avait créée en compagnie de son frère a bien failli disparaître. « Cette erreur nous a fait grandir » estime dix ans plus tard Laurent de la Clergerie.

L’entreprise a voulu développer elle-même sa logistique, un métier qu’elle ne dominait pas encore : ça a réellement tangué.

Dix ans après, jeudi 24 septembre, devant un parterre entrepreneurial, suprême consécration, à quarante-cinq ans, Laurent de la Clergerie reçoit sous les ors de l’hôtel-de-ville de Lyon le prix très recherché d’ »Entrepreneur de l’année » organisé par EY (ex-Ernst&Young). Un prix décerné par un jury au sein duquel figurent de nombreux chefs d’entreprises.

Si la qualité essentielle d’un chef d’entreprise est d’être visionnaire, ce dont on ne saurait douter, Laurent de la Clergerie l’est incontestablement.

Visionnaire

D’abord en créant très tôt, dès 1997, alors que le e.commerce balbutie encore, avec son frère Olivier, un site de vente en ligne, spécialisé dans les produits électroniques et high tech.

Puis plus récemment, en ouvrant parallèlement au site, des boutiques en « dur » dans toute la France. « Nous avons constaté que les ventes dans les boutiques ne cannibalisaient pas du tout les performances du site Web, bien au contraire », se félicite-t-il aujourd’hui.

Puis plus récemment, en créant, à l’instar de Xavier Niel, le patron de Free, une Ecole de formation maison aux métiers du Web qui vient d’effectuer sa première rentrée.

Laurent de la Clergerie définit son rôle de chef d’entreprise comme celui d’un architecte qui élabore la stratégie et délègue la mise en œuvre à ses « directeurs de chantier », en procédant aux ajustements si nécessaire.

Cela ne l’empêche pas toutefois de s’occuper de certains domaines qu’il juge importants comme les achats internationaux dont 90 % se situent hors de l’Union Européenne.

Deux cents noms de domaine à son actif

Sa formation d’informaticien ressort par moment et lui permet pour plus de rapidité, d’élaborer des requêtes informatiques pour obtenir les informations qu’il souhaite. Il a ainsi déposé plus de …deux cents noms de domaine, chacun d’eux correspondant à l’une de ses idées.

Ceux qui travaillent à ses côtés dont Philippe Sauze, l’ancien patron d’Electronic Arts qu’il a embauché vous le diront : il a un style de management extrêmement direct. Il privilégie un management de proximité, tout en restant entier.

Côté ville, Laurent de la Clergerie est marié et père de deux enfants.

Il recharge ses batteries de Pdg grâce au squash. Il aime aussi se mettre derrière les fourneaux.

Créateur d’un centre de squash et d’un restaurant

Il a ainsi récemment ouvert, à Dardilly, un centre de squash associé à un restaurant : « s’il vous PLAY ». C’est aussi un grand voyageur qui a parcouru plusieurs continents.

Ce patron à la fois discret et ambitieux dirige aujourd’hui 480 collaborateurs : il devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de 286 millions d’euros avec pas moins de huit sites Internet, dont quatre marchands…

Laurent de la Clergerie est de facto qualifié pour la finale nationale qui se déroulera le 13 octobre à l’Opéra Garnier à Paris. Cela fait longtemps qu’un Rhônalpin n’est pas monté sur la première marche hexagonale de ce palmarès…

Les autres lauréat(e)s

 Le Prix de l’Entreprise Globale a été décerné à Richard Thomas, président de CAMUSAT (21)

Le Prix de la Vision Stratégique : Philippe Bossanne, Pdg et fondateur de HUTTOPIA (69)

Le Prix de la Start-Up de l’année : Odile Allard, pédégère et co-fondatrice de FLUOPTICS (38)

Le Prix Born Global : Giorgio Anania, Pdg d’ALEDIA (38)

Le Prix de la Stratégie Disruptive : Bertrand Girin et Nicolas Nguyen, co-fondateurs de REPUTATION VIP (69)

Le Prix de l’Engagement Sociétal : André Payerne, Président Fondateur de l’association « Ma chance, moi aussi » (73)

Le Prix du Public : Pierre Coulombeau, Pdg et co-fondateur de ENERBEE (38)