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Où va l’OL ? Alors qu’elle n’a pas encore ouvert ses portes, John Textor qui cherche des fonds, veut déjà revendre la LDLC Arena

Pas de semaine sans que l’Olympique Lyonnais ne fasse la « une » des journaux, mais pas vraiment à la rubrique sportive. Mieux vaut d’ailleurs car le Club qui a une nouvelle fois perdu à Reims ce week-end se retrouve en situation de lanterne rouge et donc de relégable.

Plus question de rêver un tant soit peu d’Europe : l’objectif de l’année est désormais de ne pas sombrer en Ligue 2, ce qui provoque l’ire des supporters qui regrettent leur Jean-Michel.

D’ailleurs après les passes d’armes largement médiatisées entre l’ancien et le nouveau propriétaire du Club, l’OL fait cette fois la « une » du prestigieux « Financial Times ». britannique.

En vente alors qu’elle sera inaugurée le 23 novembre

On y apprend en effet que non seulement, John Textor, le nouveau boss du Club s’apprête à lever 300 millions d’euros, mais aussi qu’il compte vendre ce qui apparaît comme le « joyau » de Décines, la LDLC Arena et ses 16 000 places qui n’est même pas encore ouverte : son inauguration est pour l’heure prévue le 23 novembre !

Cette salle qui devrait faire de l’ombre à toutes les autres grandes salles de spectacle de Lyon est programmée pour tenir deux rôles : accueillir les grandes compétition de basket en EuroLigue, mais aussi capter les plus grands noms mondiaux du spectacle, à raison d’une bonne centaine de shows divers et variés par an. C’est Live Nation, le n°1 mondial du spectacle qui gère la salle.

Avec efficacité car on note déjà au programme, par ailleurs des stars telles que Taylor Swift ou Sting, voire encore Shaka Ponk.

Donc, selon le « Financial Times », l’homme d’affaires américain considère que le club qu’il a racheté l’an dernier, tout-de-même  pour près de 900 millions d’euros, a « trop d’actifs physiques ».

« Réduire les actifs non essentiels »

D’où, pour le quotidien économique, l’objectif de John Textor de « réduire les actifs non essentiels pour se concentrer sur le football ».

Le résultat de cette vente serait redirigé vers l’Académie, le développement des joueurs et la réduction de la dette non liée au nouveau stade, que John Textor s’est engagé à rembourser en deux ans.

En tête de la liste des cessions envisagées se trouve donc la LDLC Arena. Le produit de sa vente pourrait rapporter jusqu’à 300 millions d’euros !

C’est d’ailleurs lancé : l’Olympique lyonnais a émis un appel d’offres portant a minima sur 40 % des parts de la salle, pouvant même aller jusqu’à la prise de contrôle totale.

Rappelons qu’en mai dernier, John Textor avait déjà cédé le contrôle de l’OL féminin à la femme d’affaires américaine Michele Kang qui est entrée ensuite au conseil d’administration de l’OL.

A rebours de l’ambition de Jean-Michel Aulas

Mais ce n’est pas tout et c’est ce qui interroge : le « Financial Time »assure dans le même temps que John Textor » a mandaté Goldman Sachs pour lever en sus 300 millions d’euros sur le marché obligataire. »

Et ce,  pour améliorer les finances du club en refinançant les prêts en cours auprès d’une douzaine de banques, avec le… Groupama Stadium en garantie…

Ce qui signifierait qu’en cas de scénario catastrophe qui, vu l’actualité de l’OL, n’est certes pas à souhaiter, mais que l’on ne peut exclure, l’OL pourrait être obligé de vendre son stade !

En tout cas, toutes ces annonces vont totalement à rebours de l’ambition qu’avait développé Jean-Michel Aulas autour de l’OL : diversifier les revenus de l’OL à travers toutes les nombreuses activités de l’OL Vallée, pour que le Club ne soit pas seulement tributaire de la glorieuse incertitude du sport. Laquelle, pour l’heure ressemble plutôt à une pente savonneuse…