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Elles seront 29 start-ups à partir pour Las Vegas du 6 au 10 janvier prochain. Une sélection qui composera la traditionnelle délégation emmenée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Minalogic et l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises au CES. Mercredi, Juliette Jarry, vice-présidente au numérique de la Région, a dévoilé la liste des heureux élus. Des entreprises qui bénéficieront d’une grosse visibilité sur ce qui représente le plus grand salon mondial dédié aux transformations technologiques.

Une délégation Auvergne-Rhône-Alpes de 29 start-ups pour le CES 2020

Dans moins d’un mois, elles se retrouveront toutes à Las Vegas. Mais mercredi les start-ups sélectionnées pour intégrer la délégation Auvergne-Rhône-Alpes du CES 2020 avaient rendez-vous à l’Hôtel de Région, à Confluence.

C’est en effet là que Juliette Jarry, vice-présidente au numérique à la Région, a présenté officiellement la liste des entreprises chanceuses. Au nombre de 29, elles représenteront la région et intégreront la Team France pour incarner la French Tech.

Il faut dire que l’événement du monde de l’électronique grand public est devenu un incontournable. Le CES Las Vegas rassemble au total 4 500 exposants issus de 150 pays. Le tout sur un village de 250 000 m² et avec près de 200 000 visiteurs attendus.

Régulièrement, la France s’impose comme un acteur incontournable du salon. En 2019, le pays représentait 26 % des start-ups présentes avec 381 entités qui avaient fait le déplacement.

« Emmener une délégation au CES pour la région c’est une vitrine », explique Juliette Jarry. « Ces entreprises ont l’occasion de rencontrer des partenaires, des fournisseurs, des investisseurs et des clients. C’est un lieu où on va rencontrer des personnes très importantes. Des gens qui peuvent être de vrais accélérateurs pour leur activité et qu’elles n’ont pas forcément l’occasion de croiser en France », ajoute-t-elle.

Des start-ups choisies pour leur « caractère innovant »

Anteneo (Isère), Pixminds (Savoie), FindOut (Rhône) ou encore URBS (Loire). Tels sont les noms qui se retrouveront côte-à-côte sur le stand français du CES. Des start-ups qui auront pour mission de dégoter de nouveaux marchés, et qui n’ont pas été choisies par hasard.

« Ce sont des entreprises qui ont soumis un dossier de candidature à l’organisateur du CES et qui ont été retenues sur la base de leur caractère innovant », précise Juliette Jarry.

Mais pour convaincre les acteurs du secteur, mieux vaut être bien armé. Certaines ont déjà le mérite d’avoir été primées d’un « Innovation Award » remis lors du CES Unveiled à Paris le 7 novembre dernier.

Les autres peuvent compter sur le soutien de la Région, du pôle de compétitivité Minalogic et de l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises.

« On ne voulait pas uniquement leur donner la possibilité d’être sur le salon, mais aussi de le réussir », insiste Julierre Jarry. « Nous les avons préparées pendant plusieurs mois à se présenter, à pitcher en anglais et identifier les bons interlocuteurs », affirme-t-elle.

Gaming, intelligence artificielle, objets connectés… Toutes les facettes de l’électronique grand public devraient être représentées. Des Savoyards de Quadrihom et leur robot d’inspection sans fil appelé COBRA aux Rhodaniens Bookinou et leur boîtier de lecture pour les 3-7 ans en passant par les Isérois de Foxberry Sensors et ses capteurs de gaz intelligents.

BeFC, la startup au potentiel marché d’un milliard

Parmi ces start-ups, BeFC envisage de révolutionner l’alimentation des appareils portatifs dans le domaine médical.

La société propose une alternative écologique aux piles lithium à travers des piles à combustible bioenzymatiques à base de papier. Rodolphe Durand-Maniclas, directeur du développement commercial, présente cette innovation qui se veut révolutionnaire :

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L’entreprise iséroise n’a pas que séduit le CES. C’est grâce au cabinet de conseil international Leyton que BeFC s’est ouvert les portes du salon américain.

Rodolphe Durand-Maniclas, directeur du développement commercial de BeFC.

La start-up a reçu le premier prix Leyton Sustainable Startup Challenge le 30 novembre dernier. Une récompense qui met en avant la dimension écologique de l’innovation de BeFC.

De cette façon, l’entreprise pourra viser un grand nombre d’acteurs sur place, comme l’explique Rodolphe Durand-Maniclas :

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Grâce à une pile à combustible écologique, BeFC peut alimenter des petits appareils médicaux portatifs.

Et si BeFC devenait la belle histoire de ce CES 2020 ? Par le passé, le salon a déjà porté chance aux sociétés rhônalpines. « On a eu l’exemple avec une start-up il y a deux ou trois ans qui faisait une bague connectée pour jouer du piano et qui a eu la visite de Stevie Wonder sur son stand », raconte Juliette Jarry.

« C’est le genre de rencontre incroyable qui peut se passer sur ce salon et qui permet de donner aux entreprises une résonance internationale », conclut-elle.

Evidemment, la délégation doit aussi positionner la Région sur le marché de l’industrie numérique. Auvergne-Rhône-Alpes ambitionne pour 2021 d’être reconnue comme une référence européenne dans le secteur.