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Le naming du Grand Stade a accéléré le développement de Groupama RAA au sein des entreprises

Pour Francis Thomine, directeur de l’assureur mutualiste Groupama Rhône-Alpes-Auvergne, l’opération naming du stade de l’OL devenu « Groupama Stadium » est une réussite. Et ce sur trois plans…

« Sur le plan de l’image, sur celui de la notoriété et celui du retour sur investissement », détaille le directeur général.

 Et de préciser. « En terme d’image, les retombées ont été deux à trois fois supérieures à celles que nous attendions ! »

 Et du côté de la notoriété ? « Le score a été calculé par une société spécialisée : notre notoriété est en hausse de 30 % grâce au naming » , poursuit-il.

Il ajoute : « Cette initiative nous a ouvert les portes d’un monde au sein duquel nous cherchions à nous développer, celui des entreprises. Le naming du Grand Stade a fait évoluer notre image qui était celle d’un groupe mutualiste très axé sur le monde agricole, ce qui n’est plus le cas, ledit monde agricole ne représentant plus que 20 % de notre activité. »

 Au vu de ces résultats, Groupama est donc prêt à repartir sur un nouveau contrat de naming : les discussions qui ont démarré avec Jean-Michel Aulas doivent en principe aboutir cet été, pour se concrétiser par la signature d’un nouveau contrat de trois ans, espère-t-on du côté de la direction de Groupama.

Un résultat en hausse de 21 %

 Certes, reconnaît Francis Thomine, « nous avons entendu quelques critiques en interne et en externe, mais face à celles-ci, nous faisons valoir que nos investissements dans le sponsoring sportif ne représentent que 10 millions d’euros, soit 1 % de notre chiffre d’affaires. C’est une décision significative que l’on assume, ce naming, mais qui représente en fait une somme qui n’a rien d’excessif… »

 « En tout cas, elle nous a permis de nous implanter encore plus dans les entreprises, c’était l’objectif », se félicite-t-il.

 Autre stratégie déployée par l’assureur mutualiste pour percer vers le monde des entreprises : les courtiers, un mode de distribution où il était peu présent auparavant. « Nous avons réalisé l’année dernière 150 millions d’euros de chiffre d’affaires avec le monde du courtage, alors qu’auparavant nous étions peu présents », précise le directeur général de Groupama.

 Cette double stratégie est manifestement payante puisque lors de l’exercice 2018 le chiffre d’affaires de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne a pour la première fois dépassé le milliard d’euros : très précisément 1,087 milliard, en hausse de 3 %, marqué donc, « par la poursuite du développement sur les marchés professionnels et agricoles ».

 Au final, le résultat social s’établit à 54 millions d’euros, en hausse de 21 %.

 Le groupe mutualiste régional qui a reversé l’année dernière 557 millions d’euros à ses clients-sociétaires au titre de l’indemnisation sinistres, peut ainsi afficher un ratio de solvabilité de 300 %, trois fois supérieur à la norme imposée.

146 millions d’euros d’encours versés par les sociétaires

Un assureur mutualiste n’a pas le droit de verser des dividendes ; mais en revanche, Groupama a pris l’initiative de créer des certificats mutualistes dotés d’un taux d’intérêt de 3 %. Ils représentent pas moins de 146 millions d’euros d’encours.  L’affirmation d’un retour vers le mutualisme ?

 « Nous entendons effectivement revenir à nos fondamentaux mutualistes dont on a pu s’éloigner dans le passé : désormais Groupama Assurances Mutuelles est mutualiste de bas en haut… » conclut Francis Thomine.