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Avec 12 M€, les « Nuits de Fourvière » affichent le plus gros budget de tous les Festivals de la région : les entreprises de plus en plus présentes

Avec ses 12 millions d’euros de budget cette année, en hausse de 6 %, les « Nuits de Fourvière » constituent le plus important budget des nombreux festivals que compte la région Auvergne-Rhône-Alpes. Trois comparaisons pour prendre son importance en compte : c’est un peu moins que le festival d’Avignon, mais le double des Francofolies de La Rochelle ou de Jazz à Vienne…

Une bonne explication à cela : sa durée. C’est en effet le plus long festival régional : cette année, il se déploie sur deux mois complets, du 1er juin au 30 juillet.

De plus il essaime : si son cœur est toujours constitué par le théâtre antique de Fourvière et son Odéon plus intimiste, il faut y rajouter la salle Molière qui est enrôlée, ainsi que l’Opéra de Lyon et surtout le parc de Parilly qui accueillera cette année en sus, les chevaux de Bartabas. Ce dernier devrait attirer cette année à lui seul, 30 000 spectateurs supplémentaires escomptés pour trente représentations.

Une seule et grosse subvention : elle émane de la Métropole

La moitié du budget (12 millions d’euros) des « Nuits de Fourvière est apporté par la billetterie attendue : cette année Dominique Delorme, directeur et Cyril Puig, administrateur, tablent sur 150 000 festivaliers payants. Avec à l’arrivée, 6 millions d’euros d’entrées aux 53 spectacles annoncés, soit 131 représentations.

Un seule subvention vient abonder le budget : elle est de taille, il est vrai, émanant de la Métropole lyonnaise, puisqu’elle représente 30 % du budget

Le reste, soit 20 %, provient des entreprises mécènes. « Une part grandissante chaque année », se félicite Cyril Puig.

Pourquoi ? Pour ce dernier, cela tient au fait que le festival soit multi-thématiques : « cela correspond aux attentes des entreprises dont les clients et fournisseurs ont des centres d’intérêts obligatoirement variés : en touchant à la musique, avec des styles différents, au théâtre, au cirque, à l’opéra ou à la danse, on peut répondre à toutes leurs demandes. »

Des entreprises « fidèles »

Et une fois les entreprises accrochées au festival, « elles restent : elles sont d’une grande fidélité », assure-t-il.

Tous les festivals ayant les yeux de Chimène pour les entreprises, existe-t-il une foire d’empoigne à cet égard et une lutte au couteau entre festivals pour gagner de nouveaux mécènes ? « Non, assure Cyril Puig, nous n’avons pas débauché une seule entreprise participant à un autre Festival. »

Cet apport des entreprises se retrouve sous deux formes : du mécénat pur : un peu plus d’un million d’euros. Et le développement du réceptif et de l’événementiel au sein du Village des « Nuits », de plus en plus prisées et qui montent en gamme. Un autre million de plus.

Une évolution notable, selon les chiffres donnés par Cyril Puig, en 2006, le mécénat pur ne pesait pratiquement rien ; tandis que les réceptions organisées au « Village » ne représentaient alors que 600 000 euros.

Ce qui permet aux « Nuits de Fourvière » de bénéficier d’une équipe de quatorze permanents et de proposer un programme avec des têtes d’affiches cette année, comme Sting, Vanessa Paradis, Interpol ou New Order. Entre autres…