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Après les entreprises, Orange lance la 4 G à Lyon, Grenoble et Annecy, en direction des particuliers

L’opérateur Orange a tenté de donner un grand retentissement médiatique au déploiement de son réseau 4 G en France et plus particulièrement en Rhône-Alpes où il est simultanément proposé aux particuliers à Lyon, Grenoble et Annecy. Trente pour cent du territoire régional devrait être couvert d’ici la fin de l’année. Une arrivée stratégiquement importante pour l’opérateur historique.

 C’est SFR qui avait dégainé le premier. Il avait lancé le premier en novembre dernier, la 4 G à Lyon en direction à la fois des particuliers et des entreprises. Un démarrage modeste, mais qui avait pour but de griller la politesse à Orange en matière médiatique : plutôt réussi par ailleurs. L’opérateur historique a suivi peu après, en novembre, mais en direction des entreprises seulement.

 Orange a voulu se rattraper le 4 avril dernier, en lançant de manière toute aussi médiatique, la 4 G à destination des particuliers cette fois, dans cinquante villes dont trois des plus importantes de Rhône-Alpes : à Lyon, Grenoble et Annecy, auxquelles il faut rajouter Saint-Fons dans la banlieue de Lyon, ainsi que huit communes de l’agglomération grenobloise (Echirolles, Fontaine, le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Egrève, Sassenage, Saint-Martin-d’Hères et Seyssinet-Pariset).

 La 3 G puissance 10

 La 4 G pour ceux qui l’ignoreraient encore, c’est la 3 G actuelle, puissance 10. Soit quasiment le débit de la fibre optique, sachant que, comme toujours en matière de téléphonie mobile, le débit effectif que l’on retrouve sur son mobile dépend à la fois du lieu où l’on se trouve et du nombre de personnes connectées à l’émetteur. En l’occurrence Orange propose un débit maximum théorique allant jusqu’à 150Mbits/s, avec un terminal compatible, bien sûr.

 Reste que pour tous ceux qui l’ont testée, la différence est telle que tout retour en arrière pour tout nouvel évangélisé 4G paraît impossible.

 C’est bien l’objectif de France Télécom qui, comme les autres opérateurs historiques a été fragilisé par l’arrivée brutale de Free. Orange compte reprendre une longueur d’avance en amenant ses clients à monter en gamme, ce qui lui permettrait d’augmenter ses revenus par client.

 On a bien conscience chez Orange que cela va prendre du temps. « Notre objectif-explique Olivier Faure, directeur régional Rhône-Alpes-Auvergne d’Orange– c’est de conserver et de développer notre offre de forfaits haut de gamme qui intégrent immédiatement la 4 G, sans augmentation de prix, mais aussi de conserver, voire d’augmenter notre clientèle moyenne gamme qui connaissait uen érosion sensible en lui faisant bénéficier de la 4 G pour un euro de plus seulement par forfait mensuel. » Parallèlement, bien sûr, il faudra que tout nouveau client 4G se dote d’un terminal compatible. A Lyon, cette couverture de la 4 G a nécessité un investissement de 17 millions d’euros.

 30 % du territoire rhônalpin couvert d’ici la fin de l’année

 L’ensemble du teritoire rhônalpin sera couvert à 30 % d’ici la fin de cette année, assure Olivier Faure. Pour tester son réseau, Orange a proposé depuis le mois de novembre dernier, des terminaux à plusieurs centaines d’utilisateurs émanant d’entreprises et de clients professionnels. L’opérateur table d’ailleurs beaucoup sur eux pour assurer un effet d’entraînement en proposant d’entrée , neuf offres de forfaits différents dont le premier débute à 49 euros/HT par mois avec un engagement sur 24 mois.

 Ce sont les entreprises les plus consommatrices de bandes passantes, tels que les sociétés de jeux vidéo ou les cabinets d’architectes, par exemple, qui ont apparemment le plus d’appétence à la 4 G, comme d’ailleurs à la fibre optique.

 Le haut-débit est devenu stratégique pour les entreprises. André Friedenberg, chargé au Conseil régional Rhône-Alpes des nouvelles technologies, présent lors du lancement de la 4 G d’Orange, donne cet exemple d’un cabinet d’expertise comptable qui a préféré déménager car il n’arrivait pas à être rapidement connecté à un réseau de fibre optique. Dans les territoires isolés où la fibre optique risque d’arriver très tardivement, la téléphonie 4 G peut constituer un substitut. Les deux sont complémentaires.

 La 4 G va-t-elle redonner de l’oxygène à un Orange fragilisé par l’arrivée de Free ? Il est encore trop tôt pour le dire. On sait seulement que le lancement de la 4 G, certes sur des normes différentes de celles existant en Europe, a plutôt été un succès aux Etats-Unis, alors…

 Photo (DL)Olivier Faure, directeur Rhône-Alpes-Auvergne d’Orange, testant lors du lancement sur une tablette le nouveau réseau régional 4G.