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Gérard Perrissin-Fabert, un haut-savoyard favorable aux JO d’Annecy, à la tête du Comité Régional du Tourisme

La forte présence des Verts au sein de l’exécutif du Conseil régional n’est pas exempt de problèmes pour Jean-Jack Queyranne, le président de la région.

On l’a bien vu lors de l’élection du nouveau président du Comité Régional du Tourisme, le bras armé de la région en la matière. Face à Gérard Perrissin-Fabert, maire (PRG) du Grand-Bornand et conseiller régional de Haute-Savoie, se présentait une autre élue de la majorité, Claude Comet, du Groupe Ecologie/Haute-Savoie.

Finalement, le candidat de Jean-Jack Queyranne, Gérard Perrissin-Fabert, succédant à l’ancien président, Hervé Saulignac, a bien été élu. Sur les 61 membres du conseil d’administration, 33 voix se sont portées sur son nom, 16 sur Claude Comet et 5 sur Dominique Martin (Front National/Haute-Savoie).

Un vote important qui constituait une sorte de plébiscite au sein de l’exécutif régional pour les JO d’Annecy, l’un et l’autre des deux principaux candidats ayant une position diamétralement opposée sur la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018. On sait que les Verts sont farouchement opposés à la manifestation sportive, accusée d’être anti-écologiste.

Ainsi, cette élection rassurera les partisans des JO d’hiver, espérés dans huit ans en Haute-Savoie. Celui qui avait les faveurs du président (PS) du Conseil régional, Jean-Jack Queyranne, qu’il a rejoint lors des récentes élections régionales, s’est efforcé d’apparaître comme un homme de consensus.

Lors de la campagne qui a précédé ce scrutin, il n’a pas caché vouloir travailler avec le plus grand nombre, allant jusqu’à proposer des vice-présidences de Rhône-Alpes Tourisme à des élus régionaux de l’opposition.

D’ailleurs, il envisage « de déléguer » largement et d’installer huit à neuf vice-présidences afin d’embrasser le tourisme en Rhône-Alpes sous toutes ses facettes, du tourisme social au tourisme d’affaires, sans omettre le ski, les lacs, les stations thermales, et peut-être créer une vice-présidence tournée vers la gastronomie et l’œnologie, ce qui serait une excellente idée…

Rhône-Alpes Tourisme dont le directeur est Marc Béchet, dispose d’un budget annuel de 10 millions d’euros, dont 90 % viennent d’une subvention du Conseil régional et emploie 45 salariés.

Il reste que les anti-J0 ont pu se féliciter de la décision prise peu après cette élection au Comité régional du Tourisme par le Comité International Olympique réuni le 23 juin non loin de Lyon, en l’occurrence à Lausanne, en Suisse et qui fragilise quelque peu la candidature d’Annecy. Le CIO a en effet dévoilé la liste des trois villes retenues pour accéder à la seconde phase de candidature aux JO d’hiver 2018. Pas de surprise pour Munich, en Allemagne et PeyongChang en Corée du Sud qui ont été sélectionnées sans condition.

En revanche la candidature d’Annecy a été retenue, mais la ville doit revoir sa copie, a exigé le CIO. Le Comité International Olympique a demandé aux Savoyards de « revoir le concept » , c’est à dire la disposition des sites. « Il y a beaucoup de sites, donc beaucoup de villages, ce qui entraîne une logistique lourde , avec des trajets parfois longs, et des coûts élevés. Notre dispositif pose des difficultés sur ces points-là », a reconnu sur France Info, le skieur Edgar Grospiron qui s’est engagé en faveur d’Annecy.

Les villes candidates ont jusqu’au 11 janvier pour remettre leur dossier de candidature. L’ultime désignation aura lieu le 6 juillet 2011 à Durban, en Afrique du Sud.

Il reste à peu près six mois à Annecy pour se mettre à niveau !