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Nouvelle introduction en Bourse d’une ETI rhônalpine : la société iséroise Serge Ferrari

Après Visiativ, une nouvelle société rhônalpine prend le chemin de la Bourse : l’entreprise Serge Ferrari basée à la Tour-du-Pin en Isère. Une ETI de 140 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 585 salariés installée sur un secteur en croissance : les textiles techniques. Elle table sur la cote pour booster ses investissements.

L’année dernière, douze entreprises de la région Rhône-Alpes avaient sauté le pas pour s’introduire en Bourse, tous compartiments confondus.

Verra-t-on ce même score se répéter cette année, voire même croître ? Ce n’est pas exclu. Après Visiativ, entreprise spécialisée dans les logiciels, une nouvelle société de la région vient de faire part de son désir de prendre le chemin de la cote. Elle opère dans un secteur totalement différent : les textiles techniques : Serge Ferrari. Cette introduction se fera sur un des compartiments d’Euronext à Paris.

 Il s’agit à nouveau d’une ETI (Entreprise de Taille intermédiaire, de 250 à 5 000 salariés), ces entreprises qui manquent tant à la France car ce sont elles qui exportent et qui sont souvent en pointe en matière d’innovation.

 C’est le cas de la société Serge Ferrari qui est spécialisée dans les textiles techniques et plus précisément, les matériaux composites souples, bourrés d’innovations et livrés sous forme de bobines pour être utilisés par les industriels et les professionnels pour des applications extrêmement variées.

 Des utilisations très variées

 Ces matériaux composites constituent d’abord un matériau contemporain à qui l’on peut donner des formes différents ; les architectes s’en servent comme toitures tendues ou de protections solaires, voire même d’écrans d’étanchéité.

 On les retrouve également dans l’industrie, comme structures légères modulaires. Ils sont utilisés pour la protection de l’environnement, les bio-énergies et la communication visuelle.

Enfin, on retrouve ces textiles techniques Serge Ferrari dans le yatching ou, plus prosaïquement dans l’aménagement de la maison ou le mobilier.

 L’entreprise Serge Ferrari qui compte 585 salariés a su se différencier de ses concurrents grâce au «  précontraint », une technique de fabrication qui confère aux matériaux une vraie résistance et une grande stabilité, le tout en offrant une grande légèreté et une solide protection aux UV.

 4,5 millions d’euros investis chaque année dans la R&D

 Cette technologie est sortie du labo-maison de Recherche&Développement qui compte vingt-huit scientifiques et au sein duquel l’entreprise Serge Ferrari investit chaque année près de 4,5 millions d’euros.

 Autre innovation, avant même que la question environnementale n’occupe le devant de la scène, l’entreprise de la Tour-du-Pin propose depuis plusieurs années aux utilisateurs de ses produits, sa propre activité-maison de recyclage, ce qui permet de les réutiliser sous une autre forme, dite de deuxième génération.

 C’est cette avance technologique qui a permis à cette société familiale dirigée par Sébastien Ferrari de percer à l’export et de réaliser 75 % de son chiffre d’affaires (40 millions d’euros en 2013), à l’international.

L’entreprise compte ainsi quatre filiales aux Etats-Unis, au Japon, à Hong-Kong et au Brésil, ainsi que cinq bureaux de représentation.

Objectif : 215 millions d’euros en 2018

L’objectif affiché par la direction, à l’occasion de cette introduction en Bourse est de booster le développement de l’entreprise. Ses dirigeants se sont assignés des objectifs ambitieux : réaliser en 2018, un chiffre d’affaires de 215 millions d’euros dont 40 % hors d’Europe et dégager une marge Ebitda (excédent brut d’exploitation, c’est-à-dire le bénéfice avant intérêts, impôts, dotations et provisions) représentant 15 % du chiffre d’affaires.

 Le marché dans lequel évolue Serge Ferrari est évalué à 3,1 milliards d’euros. L’entreprise turripinoise a manifestement devant elle un large potentiel de développement…

 IllustrationSébastien Ferrari, Pdg de l’entreprise et le jardin botanique de Singapour recouvert sur 25 000 m2 de matériau composite Serge Ferarri.