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110 entreprises ont choisi Lyon en 2016 qui accroît encore son niveau d’attractivité

Un cap a été franchi. Pour la première fois ; les entreprises étrangères ou hexagonales choisissant de s’implanter à Lyon ont créé ou vont créer d’ici trois ans, un peu plus de 2 000 emplois. En 2016 l’Aderly chargée de la prospection a attiré le niveau record de 110 entreprises.

Il est vrai que l’Aderly, l’organisme chargé du rayonnement et de la prospection de la Métropole lyonnaise à l’international (*) a bien été aidé par les bons scores de l’agglomération en termes d’images reflétées par les différents palmarès publiés régulièrement.

 Il n’empêche, son directeur, Jean-Charles Foddis a le sourire.

 Il a annoncé récemment le meilleur score de l’Agence qu’il dirige depuis sa création.

 Ainsi, en 2016, l’Aderly a accompagné ou suscité l’installation à Lyon de 110 entreprises françaises ou étrangères, contre 92 en 2015 ou encore 66 en 2010.

 Chaque année la courbe poursuit son ascension : ces entreprises devraient créer sous trois ans, 2 045 emplois, contre 1 839 en 2015.

 Seul regret : on constate une contraction du nombre d’emplois par projet (18,6 en moyenne), une tendance générale. Ainsi, si le nombre d’entreprises nouvellement implantées croît de 20 %, celui d’emplois créés n’augmente que de 11 %.

 Chine, Japon, USA

 Parmi ces nouvelles implantations, 33 % proviennent de l’étranger : en tête, la Chine et le Japon, suivi des Etats-Unis pour le grand international.

 En ce qui concerne l’Europe, sans surprise, c’est l’Allemagne qui arrive en tête avec neuf implantations, suivie de l’Italie (cinq) et du Royaume-Uni (trois).

 Quels types d’entreprises ont foulé pour la première fois le sol lyonnais ? D’abord des entreprises de services (36), suivies par le secteur digital (34), ce qui constitue un très beau score. Ce sont les clean technologies (15), suivies par l’industrie (11) et les sciences de la vie (10) qui ferment la marche, trois secteurs déjà bien représentés au sein de la Métropole.

 Vingt-et-un centres de décision

 Une autre donnée intéressante, illustrant le regain d’attractivité lyonnais : il est constitué par les fonctions d’implantation. A cet égard, on remarque le chiffre élevé de centres de décisions ayant choisi de se décentraliser à Lyon : 21 sur 110. Parmi ceux-ci, EC6, un cabinet français de conseil en nutrition et restauration (75 personnes) ou GTTower une société canadienne spécialisée dans la production de laminés plastiques pour l’automobile (12 personnes).

 Certes, ce sont les bureaux commerciaux qui prédominent (37), mais on note également la création de 13 directions régionales dont le Français Acial (secteur digital, 50 personnes) ou le Japonais Asakawa France (robotique, 15 personnes).

 Il est intéressant de noter que l’industrie bouge encore et plutôt de belle manière : 8 implantations. C’est ainsi le cas de la société espagnole Dominguis GDES qui prévoit de créer 42 emplois dans le domaine des peintures industrielles à Lorette dans le Loire.

 La plus forte implantation en terme d’emploi (115 annoncés), toutes entreprises confondues est à cet égard celle concernant la création d’une usine de chaudière high tech de la société française Boostheat, une société dirigée par Anne Lauvergeon, ancienne pédégère d’Areva sur le site de Bosch à Vénissieux, même si cette implantation apparaît fragile.

A noter la relocalisation de Hong Kong à Lyon de la société « Clim8 » qui s’apprête à commercialiser des vêtements régulateurs de température, chauffants et bardés de capteurs…

 Autre secteur prometteur : celui des centres de R&D, en nombre importants, eux aussi. Citons celui de la société chinoise (Shanghai), Isem Technologies qui a créé à Lyon son centre de R&D pour l’Europe (30 personnes), choisissant la capitale des Gaules pour le vivier de ses Universités et Grandes Ecoles ; mais aussi le Français Wair, l’étonnant spécialiste du foulard… dépolluant (24 personnes).

 Enfin, on note que ces implantations de l’Aderly dont le champ géographique est désormais étendu à la Métropole stéphanoise, ne concernent pas que le Grand Lyon : le Nouveau Rhône en capte huit ; Saint-Etienne, trois ; et le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain, une, en l’occurrence un nouveau centre logistique.

 La Métropole aurait-elle atteint ses limites.. ?

 Que nous réserve l’avenir en terme de nouvelles implantations cette année ? Si l’on en croit le patron de l’Aderly, ce haut niveau devrait être maintenu en 2017, le portefeuille de projets s’élevant déjà à trente en ce début d’année ? « Nous maintenons nos objectifs d’une centaine d’entreprises et d’environ deux mille emplois », lance Jean-Charles Foddis.

 Bref, en la matière, Lyon aurait désormais atteint ses limites. A moins d’une bonne surprise, sachant qu’il suffit d’une grosse implantation surprise pour changer la donne…