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2014 devrait être marqué par une hausse de plus de 7 % du nombre des chômeurs en Rhône-Alpes

Le dépassement de la barre symbolique des 300 000 demandeurs d’emploi aura été le fait marquant de l’année écoulée sur le front de l’emploi. Le chômage est reparti à la hausse en novembre : + 1,4 % dans la région. Décembre devrait être au moins aussi mauvais.

Après deux mois de pause sur le front du chômage en Rhône-Alpes, la grisaille est revenue sur le front de l’emploi.

Les chiffres du mois de novembre ont été très mauvais : à fin novembre 2014, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s’est établi à 320 391, soit une hausse particulièrement prononcée, de 1,4 %.

 Ce qui représente 4 425 demandeurs de plus. Sur un an, la hausse s’établit à 6,6 %.

 Cette hausse est plus élevée que celle constatée au plan national : + 0,8 % par rapport à la fin octobre 2014 (+ 5,8 % sur un an).

 Tout laisse augure que sur l’ensemble de l’année, en Rhône-Alpes, l’augmentation du nombre des chômeurs dépassera les 7 %. Un très mauvais chiffre.

 Si l’on prend en compte l’ensemble des catégories de chômeurs A (sans aucun emploi, même partiel, ainsi que B, C (emplois très partiels et en formation) le chiffre s’établit à 479 801, à fin novembre 2014, soit une hausse de 0,3 % (soit + 1 498 demandeurs d’emplois).

 Ce qui représente là encore sur un an une augmentation de 6,6 %.

 Cette fois-ci, l’ensemble des départements de la région a été concerné par la hausse du chômage, avec en tête, l’Isère (+ 2,3 %), suivie de la Haute-Savoie (+ 1,7 %) ; la Savoie et la Loire (+ 1, 4 %) ; l’Ain (1,3 %) ; le Rhône et la Drôme (+ 1 %) ; l’Ardèche (+ 0,8 %).

 Les chômeurs de longue durée représentent près de 40 % du total des inscrits !

 Après une pause en août, le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée inscrits en catégories ABC (188 856 ; soit 39,4 % du total des inscrits). Il augmente pour le troisième mois consécutif, à + 0,5 % .

Au regard des flux, les inscriptions à Pôle Emploi augmentent légèrement (+ 1,8 %), tandis que les sorties sont restées quasiment stables : – 0,2 %.

Les motifs d’inscriptions sont en majorité orientés à la hausse : les fins de contrats à durée déterminée (+ 6,8 %), les fins de mission d’intérim (+ 9,1 %), les licenciements économiques (+ 1,1 %), les autres licenciements (+ 2,3 %) et les premières entrées (+ 2,4 %).

Les autres motifs sont en diminution : les démissions (- 0,2 %), les reprises d’activité (- 1,2 %) et les autres cas (- 2,2 %).

La baisse des sorties des listes de pôle emploi provient d’évolutions contrastées : baisse des radiations administratives (- 8,3 %) et des autres cas (- 3,2 %) ; hausse des entrées en stage (+ 3,1 %), des arrêts de recherche d’emploi (+ 4 %), dans une moindre mesure, des reprises d’emploi déclarées (+ 0,3 %) et des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+ 0,6 %).

 Seule l’ingénierie informatique…

 Tandis que les reprises d’emplois déclarées se redressent légèrement, le nombre des offres d’embauche collectées par Pôle Emploi au cours des trois derniers mois (septembre, octobre, novembre) progresse de 3,4 % par rapport aux trois mois précédents.

Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de stabilité globale de l’activité des services marchands et de l’industrie, plus favorable toutefois pour les entreprises industrielles tournées vers l’exportation.

 L’ingénierie informatique, toujours bien orientée, représente un des rares secteurs où les recrutements devraient se poursuivre (selon les dernières enquêtes mensuelles de la Banque de France conduites dans la région Rhône-Alpes en novembre 2014).