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700 m2 supplémentaires : la Cité du Chocolat à Tain l’Hermitage s’offre une 2ème couche gourmande

Le succès a surpris même ses promoteurs. Depuis sa création en 2013, la Cité du Chocolat de la Drôme draine un nombre grandissant de visiteurs. Pour surfer sur ce succès, ses responsables rajoutent un 2ème étage. D’autant qu’une concurrence se fait jour : à St-Etienne et Lyon. Interview du directeur général de la Cité, Franck Vidal.

La « Cité du Chocolat » a ouvert ses portes en octobre 2013. Quel bilan tirez-vous depuis le lancement ?

 Franck Vidal-Je dois dire que le succès dès la première année nous a agréablement surpris. Le public est venu en plus grand nombre que nous l’escomptions.

 Depuis, la Cité a drainé un total de 270 000 visiteurs. La hausse est continue. Nous avons accueilli l’année dernière 110 000 visiteurs dont 11 % d’étrangers, des Américains en nombre, des croisiéristes du Rhône qui font halte à Tain et 17 % de groupes. Nous en visons désormais 200 000 visiteurs en 2020.

 C’est la raison pour laquelle nous venons d’aménager le second étage sur 700 m2, pour enrichir encore les animations, les dégustations, les expositions et un restaurant.

 Mais avant de parler de cette extension, comment réagissez-vous aux initiatives prises par deux de vos confrères, puisque vous avez fait des émules à Saint-Etienne avec Weiss qui va ouvrir à son tour un musée du chocolat fin 2016, de même que Sève dans la Métropole lyonnaise, début 2017 ?

 C’est une bonne chose et un retour aux sources car la région historiquement est une grande région de chocolat. A Tain même, à une époque pas si lointaine, existaient trois chocolatiers, à Lyon se sont développées de grandes dynasties de chocolatiers comme Bernachon, Voisin…

 Il va falloir travailler en réseau. Nous même à la Cité du Chocolat, nous sommes partie prenante des deux Cités de la gastronomies de la région, à Lyon et Valence.

 Toute cette nouvelle offre va bénéficier en termes d’image à la région, notamment en direction de la clientèle étrangère : des séjours gastronomiques très complets pourront être proposés.

 Revenons à Tain l’Hermitage : quelle offre complémentaire propose la toute nouvelle extension de la Cité de Chocolat qui vient d’ouvrir ?

 Elle nous a permis d’ouvrir de nouveaux parcours. Le premier concerne les boulangers, pâtissiers et chocolatiers. L’objectif est d’expliquer au grand public ces trois métiers, de montrer la passion qui anime ces professionnels, avec des témoignages, des dégustations, des animation virtuelles.

 Nous avons également profité pour développer un espace au rez-de-chaussée et consacré à la fabrication, de la fève au chocolat, en créant une petite ligne de production artisanale de fabrication de bonbons de chocolat, avec dégustation, à l’issue de la chaîne…

 D’autres parcours, encore ?

Oui, nous avions volontairement à l’ouverture fait l’impasse sur Valrhona pour ne pas paraître trop publicitaires. Or paradoxalement, dans les enquêtes auprès des visiteurs, ceux-ci nous posaient la question : c’est quoi Valrhona ?

 Nous avons donc désormais un espace qui raconte l’histoire de la saga Valrhona en donnant la paroles à des témoins, dont la fille du créateur de l’entreprise, qui est âgée de 95 ans et qui raconte la création de Valrhona par ses parents. Il y a au total douze témoignages qui donneront d’ailleurs lieu aussi à un ouvrage qui sortira en septembre chez Glénat.

 D’autres animations aussi ?

 Oui, nous avons développé de manière plus importante l’espace dédié aux enfants, avec livres, jeux électroniques, etc.

 On a ajouté aussi un espace cinématographique immersif, une salle où l’on trouve trois écrans qui vous entourent totalement : pas de commentaires, mais de la musique, une ambiance.

 Enfin nous y avons installé un laboratoire de pâtisserie qui permet aux visiteurs de mettre la main à la pâte sous deux formules : pendant une demi-heure ou un heure et demi ? Il suffit de s’inscrire sur Internet, voire même le matin même.

 Vous aviez à l’origine l’idée d’ouvrir un restaurant. Où en est ce projet ?

 C’est parti, puisqu’il ouvrira ses portes le 27 juin. C’est Frédéric Bau, le directeur de la création de Valrhona qui en assure la responsabilité. Il a créé quatre plats au chocolat, dont par exemple, une recette de pétoncles et de poissons au chocolat blond ou un plat à base de  canard et de chocolat noir. Ce nouvel espace va offrir cinquante places assises.

 Quel investissement au total ?

 Après 5 millions d’euros à l’ouverture, nous avons à nouveau investi 2 millions d’euros dans cette extension. Nous avons embauché aussi douze personnes de plus, ce qui fait que la Cité du Chocolat qui est ouverte sept jours sur sept emploie désormais une cinquantaine de salariés.

 Désormais, la Cité du Chocolat représente près de 3 % du chiffre d’affaires de Valrhona…