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A nouveau en forte croissance, avec + 30 % en 2017. Mais quel est donc le secret de SEB ?

Industriel installé sur un marché pourtant mature, celui du petit électroménager, la société lyonnaise SEB ne cesse d’affoler les compteurs.

 Elle affiche, année après année,une forte croissance. Une croissance que beaucoup de ses homologues pourraient lui envier.

 Les ventes du groupe d’électroménager que dirige Thierry de la Tour d’Artaise ont ainsi bondi de près de 30 % l’an dernier, à 6,48 milliards d’euros.

 Certes, on trouve derrière ce chiffre l’effet de l’intégration de WMF, le fabricant allemand d’articles de cuisine qui a été racheté.

 Mais telle n’est pas la seule explication : à elles seules, les marques historiques de SEB, telles Tefal, Moulinex, Krups ou Rowenta… – ont frôlé la croissance à deux chiffres l’an dernier, avec une progression du chiffre d’affaires organique de 9,2 %, selon le bilan des ventes provisoires 2017 publié récemment par le groupe.

 Compte tenu de cette performance, SEB vise une hausse de son résultat opérationnel d’activité (avant impact non récurrent de l’allocation du prix d’acquisition de WMF) entre 30 et 35 %.

 Pour avoir le chiffre exact, il faudra attendre le 1er mars, date annoncée des résultats.

 Une des raisons de cette belle croissance tient pour une bonne part à la Chine qui a une nouvelle fois tiré la croissance du groupe, avec une progression organique des ventes de 20 %.

 Le groupe peut se féliciter d’avoir acquis la belle société chinoise Supor : le pays représente désormais près d’un quart des ventes du groupe, hors WMF !

 Supor a des magasins en dur, mais se développe aussi fortement dans la vente en ligne.

 « L’e-commerce représente plus de 35 % du chiffre d’affaires 2017 » en Chine, indique le groupe.

 Si SEB a pris le virage du digital en Chine, le développement des ventes en ligne aux Etats-Unis pénalise en revanche sa croissance outre-Atlantique, le groupe étant jusqu’ici davantage distribué dans les enseignes classiques.

 Il a toutefois « renoué avec la croissance » au quatrième trimestre aux USA, et vient d’y lancer la marque de casseroles haut de gamme Lagostina.

 Comparativement, le marché européen est resté « bien orienté », avec une croissance organique de 5,8 %, et une progression dans « quasiment tous les pays ».

 SEB juge notamment avoir réalisé des « performances record » en France qui pourtant n’est pas traditionnellement son marché le plus dynamique, avec une croissance de 1,4 % des ventes, à 791 millions d’euros.

La direction du groupe pense en avoir suffisamment sous la semelle pour progresser encore de manière importante cette année, après une phase de consolidation.

 « Ces premières étapes ont évidemment occasionné des perturbations temporaires, mais le groupe se met en ordre de marche pour 2018, avec des plans d’action puissants pour déployer et accélérer les synergies commerciales », assure la direction.