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Air Corsica donne un coup d’aile supplémentaire aux liaisons Lyon-Saint Exupéry-Corse

Le nombre de sièges proposés par la compagnie dont l’Assemblée de Corse est propriétaire, passe de 45 000 à 65 000, cette année, en rétablissant sa desserte annuelle vers Bastia, et en augmentant ses fréquences. Dans le même temps, pour attirer les passagers, les tarifs moyens diminuent. Une manière de contrer les compagnies low cost…

Ne nous cachons pas les yeux : Air Corsica est quelque part un service public dont le but est de drainer le plus de touristes vers la Corse.

 Normal, aux côtés d’Air France ou de la Caisse des Dépôts ou du Crédit Agricole, c’est l’Assemblée de Corse, l’équivalent du conseil régional qui est l’actionnaire majoritaire à hauteur de 67 % de la Société d’Economie Mixte qui détient le capital de la compagnie aérienne, riche de cinq Airbus A 320 de 180 sièges et de six ATR 72-500 de 70 sièges.

 Les objectifs affichés par la collectivité corse sont clairs : un maximum de trafic, s’il n’y a pas de bénéfices, ce n’est pas grave : le simple équilibre financier suffit. Cette compagnie doit participer à l’aménagement du territoire.

 C’est en s’appuyant sur cette stratégie que la petite compagnie aérienne Air Corsica qui compte 680 salariés pour 173 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, réussit à contrer pour une part les compagnies low cost, en s’offrant le luxe de rester le premier transporteur aérien du continent vers vers la Corse, avec près de 1,6 millions de passagers transportés l’année dernière.

 Une stratégie que les dirigeants de cette compagnie ont décidé d’accentuer, au départ d’un certains nombre d’aéroports, à commencer par Lyon-Saint Exupéry.

 Rétablissement de la ligne annuelle vers Bastia

 La nouvelle offre consiste d’abord à rétablir une desserte annuelle au départ de Bastia, agrémentée d’une augmentation des fréquences de la ligne, annuelle, elle aussi, entre Lyon et Ajaccio. Ces deux lignes s’opérent les lundis et les vendredis. En pleine saison, ce qui change, c’est le format de l’avion : un Airbus A 320 l’été, un ATR 42, le reste de l’année.

 Les lignes saisonnières, du 2 juillet au 7 septembre, en direction de Calvi et de Figari vont en outre être opérées à raison de deux rotations par semaine, les mercredis et les dimanches pour la première ; et les mardis, jeudis et samedis pour la seconde

 L’effort est conséquent : l’offre globale de sièges sur l’année, au départ de l’aéroport rhônalpin passe désormais de 45 000 l’année dernière, à 65 000, cette année, soit une hausse de près de 45 %.

 Mais encore faut-il que ces sièges soient remplis ! Pour ce faire, la compagnie corse se lance dans une politique tarifaire dans le sillage des low cost  « mais sans les désavantages des low cost », précise aussitôt, Jean-Baptiste Martini, directeur commercial et marketing d’Air Corsica.

 Les 10 à 15 % des prix très bas, similaires à ceux des compagnies low cost étaient jusqu’à présent compensés par les autres prix, plus élevés.

« Des prix moyens aller-et-retour aux alentours de 200 euros »

 « Nous remontons nos prix les plus bas de 49 à 69 euros : ils représentent de 10 à 20 % de notre offre. En revanche, les autres prix restent dans une fourchette plus basse, ce qui va nous permettre d’offrir en moyenne des aller-et-retour aux alentours de 200 euros, contre 300 euros », affirme-t-il.

 Un peu plus cher que les low cost, donc, « mais en contrepartie, à bord, nos prestations restent gratuites : les boissons, le petit déjeuner, ainsi que la franchise bagage en soute de 23 kilos. Il en est de même pour la prise en charge des enfants voyageant seuls », précise Jean-Baptiste Martini.

 Une position intermédiaire qui fait l’originalité de la nouvelle offre de cette compagnie aérienne corse cette année. Reste à savoir quel accueil la clientèle va lui réserver, car la concurrence est là, à commencer par celle d’Easy Jet sur Ajaccio, à raison de quatre fréquences par semaine…