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Aménagement des bords de Saône à Lyon : des « Terrasses » signées Jean-Michel Wilmotte

 Le célèbre architecte a gagné le concours visant à aménager les « Terrasses de la Presqu’île », quai Saint-Antoine à Lyon. L’actuel parking sera détruit et remplacé par un ouvrage souterrain pour redonner à cet espace aussi large que les berges du Rhône, aménagées depuis longtemps, elles, un coup de verdure avec une centaine d’arbres. Au bilan, 100 places de parking à l’air libre en moins et 24 millions d’euros d’investissements.

 Jean-Michel Wimotte n’a apparemment pas usurpé sa réputation. C’est ce célèbre cabinet d’architecture qui a emporté un concours lancé par le Grand Lyon attirant trente-deux candidats. Il s’est retrouvé en phase finale avec le cabinet Gautier Conquet, le coiffant sur le fil.

 Il ne s’agit pas d’un énorme marché : 24 millions d’euros (hors futur parking), mais celui-ci, situé au cœur de la partie de Lyon classée au patrimoine mondial de l’Unesco, servira de belle carte de visite pour le vainqueur de ce concours.

 Il s’agit en effet d’aménager « Les Terrasses de la Presqu’ïle ».

 En clair, ce projet concerne un périmètre de cinq hectares, allant du quai de la Pêcherie à celui des Célestins, en passant par le quai Saint-Antoine, il est vrai, franchement abimés au cours des années 70 par un parking Saint-Antoine enlaidissant le site en surmontant les quais du Rhône avec ses nombreux niveaux et ses 800 places.

 Le projet gagné par Jean-Michel Wilmotte, son équipe, et le paysagiste François Neveux, consiste à aménager les abords de ce secteur, mais surtout, d’utiliser, une fois le parking démoli, ce site qui servait il y a cinquante ans de quais de déchargement pour remettre de la verdure en plein cœur de Lyon et mettre en scène cet espace situé face à la colline de Fourvière.

 Le plus large espace à Lyon situé le long de la Saône

 Cet espace est le seul, le long de la Saône à Lyon, à être aussi large que les quais du Rhône débarrassés, eux, depuis longtemps de leurs voitures pour être transformés en promenades.

 Ce plus large bas-port de toute la Saône dans sa traversée de l’agglomération sera réaménagée en un vaste espace public de 8 500 m2 dédié à la seule détente. Cet ensemble sera végétalisé : on y trouvera une centaine d’arbres dont des saules et des platanes, mais aussi bien d’autres essences.

« L’ambition est de retrouver l’idée de nature en cœur de ville », explicite le paysagiste François Neveux.

 L’aménagement consistera, selon Jean-Michel Wilmotte « en une grande et large promenade dotées d’étages intermédiaires sous formes de belvédères. On y trouvera également une cour de récréation pour trois écoles. »

 Lors des périodes de crues assez courantes à cet endroit, le site sera certes sous les eaux, mais « les Terrasses seront conçues de telle sorte que cela constituera un spectacle: des strates végétales resteront visibles », précise l’architecte.

 Dans le même temps, les quatre places emblématiques de ce quartier (les places d’Albon, Saint-Nizier, Port du Temple et Antonin Gourju) seront totalement réaménagées, avec cette ambition, décrite par Jean-Michel Wilmotte : « apporter une nouvelle ouverture sur les quais et les bas-ports des rives de Saône ».

 Un aménagement qui se fera au détriment d’une centaine de places de parking à l’air libre.

 En revanche, affirme, Gérard Collomb, président du Grand Lyon, « Le nouveau site permettra de mettre en scène le marché Saint-Antoine et de permettre aux buvettes et aux bouquinistes de perdurer et de se développer dans un cadre plus agréable et fortement valorisé ».

 Le futur parking offrira comme l’ancien, 800 places

 L’ancien parking, trop souvent sujet à des crues sera donc détruit et remplacé par une nouveau parc comprenant exactement le même nombre de places que l’ancien (800) signé à nouveau de la SEM Lyon Parc Auto. Il sera cette fois construit en profondeur, sous le quai réaménagé. L’entrée sera située sur le quai et la sortie place d’Albon.

 C’est tout cet ensemble qui représente un investissement de 24 millions d’euros, hors construction du futur parking souterrain.

 Il faudra tout de même attendre fin 2019 pour pouvoir flâner dans ce futur parc de centre-ville. Fin 2016, l’ancien parking Saint-Antoine sera rayé de la carte pour que commencent les travaux du nouveau.

 En attendant, Lyonnais et touristes pourront tout de même accéder au plus près de l’eau grâce aux différentes estacades et à une double rampe en cours d’édification et signées de l’artiste japonais Tadashi Kawamata.