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Anneaux des Sciences-tronçon ouest du périphérique : « on continue », assurent d’une même voix Gérard Collomb et Michel Mercier

Le débat public organisé autour de l’Anneau des sciences-tronçon ouest du périphérique n’aura pas eu raison du projet de bouclage à l’ouest du périphérique lyonnais, commun à Gérard Collomb pour le Grand Lyon et à Michel Mercier pour le Département du Rhône. « Nous prendrons en compte les remarques » entérine simplement Gérard Collomb. Le projet devrait donc poursuivre sa route pour voir le jour autour de 2025/2027, si l’Etat de son côté se bouge…

 Sans trop se tromper, on peut pronostiquer que la commission mixte Grand Lyon/Conseil Général du Rhône qui se réunira le 13 juin pour statuer, donnera son feu vert à la poursuite du projet d’Anneaux des sciences-tronçon ouest du périphérique. Assorti d’un important volet de transports en commun, ce projet vise à assurer le bouclage définitif à l’ouest du périphérique lyonnais, vécu jusqu’à présent comme une véritable Arlésienne.

 Un bon degré d’acceptabilité

 Conçu pour mesurer le degré d’acceptabilité du projet, ce débat public qui s’est traduit par quinze réunions, a mobilisé 3 800 personnes pendant cinq mois (900 interventions sur le site Web dédié). Un intérêt soutenu donc, mais qui ne s’est pas traduit comme pour d’autres projets par des oppositions vigoureuses et frontales, à l’instar par exemple de la liaison TVG Lyon-Turin.

 Les plus vives critiques ont essentiellement porté sur la construction de l’ouvrage routier lui-même : 14,8 kilomètres de voiries nouvelles à 80 % enterrées pour le rendre acceptable.

 Pour Philippe Marzlof, l’homme qui a mené ce débat public, deux des trois principales propositions de ce projet Anneau des sciences-tronçon ouest du périphérique ont reçu un assentiment quasi-général des participants au débat.

 Rien d’étonnant : la requalification de l’Autoroute A7 dans sa traversée de Lyon en boulevard urbain avec promenade le long des berges du Rhône ne pouvait que recevoir l’agrément des participants. Idem pour le développement des transports collectifs et l’intermodalité.

 Rien d’étonnant non plus, si la lourde infrastructure routière prévue dans ce projet fait tordre le nez à beaucoup de Lyonnais et pas seulement aux associations écologistes. Si le périphérique ouest est pour une bonne part enterré, les sept échangeurs prévus, qui ne le sont pas, eux, ont été l’objet de vives critiques. « Pour les opposants, il s’agissait là d’un projet plus proche du 20 ème siècle que du 21ème », décrit Philippe Marzlof.

 65 millions d’euros pendant trente-huit ans

 Une dernière critique émise touche au portefeuille. Le coût global de l’ouvrage est estimé à plus de 2,5 milliards d’euros : 1,5 milliard pour l’ouvrage routier et son tunnel, 1 milliard pour le développement de l’intermodalité et 300 pour la requalification des voiries.

 « Cela représente près de 65 millions d’euros par an pendant trente-huit ans pour chacune des deux collectivités, un coût qui a été souvent mis en avant », souligne Philippe Marzolf.

 Reste que le débat s’est déroulé dans un climat beaucoup plus serein que celui concernant le Grand Stade, par exemple.

Que va-t-il désormais se passer ? Les élus du Grand Lyon et du Département du Rhône vont donc se réunir prochainement pour donner à leur tout leur avis et acter la poursuite des opérations.

 Sitôt présentées les conclusions du débat, la réaction de Gérard Collomb ne souffre d’aucune ambiguïté : « Ce débat nous a permis d’enirchir le projet : nous avons apporté un certain nombre de réponses nouvelles aux questions soulevées. »

 Parmi les promesses faites : certains échangeurs jugées trop proches des habitations seront déplacés. Sont notamment concernés ceux situés près de Francheville ou à la Saulaie .

 Michel Mercier, représentant le Département du Rhône dans ce projet continue à pédaler en tandem avec le président du Grand Lyon : « Dans ce projet et après ces conclusions, il n’y a pas de doute à avoir : le Département reste solidaire de la Communauté urbaine. »

 L’essentiel est donc préservé pour Gérard Collomb et Michel Mercier, les deux promoteurs du projet : l’Anneau des sciences poursuit sa route.

 Celle-ci est cependant conditionnée par la décision ou non de l’Etat de décider de la construction du contournement autoroutier de Lyon, nettement plus au large de l’agglomération, l’autre Arlésienne. Passera-t-il par l’ouest, ou plutôt par l’est, comme le suggère Jean-François Carenco, préfet de Région ?

 Pas d’Anneau des sciences sans contournement autoroutier de Lyon

 Pour Gérard Collomb, la décision de la construction de ce contournement autoroutier de Lyon est un préalable indispensable au déploiement de l’Anneau des sciences. « Le tronçon ouest du périphérique ne peut se substituer au contournement autoroutier de Lyon, il n’a pas vocation à devenir un petit contournement : il serait vite saturé. ».

La balle est désormais dans le camp de l’Etat. L’un des objectifs du lancement de ce projet par les deux élus était d’ailleurs de le faire sortir du bois. On saura d’ici quelque mois, en fonction du positionnement du contournement autoroutier de Lyon dans la liste des équipements prioritaires de l’Hexagone que doit diffuser le ministère des transports, si cet objectif sera atteint ou pas.

Une fois ce dernier obstacle passé, le projet pourra poursuivre son cours pour une inauguration au plus tôt en 2025, au plus tard en 2027. Si bien sûr, toutes les conditions sont réunies. Pour l’instant, même si la vitesse est lente, ça roule…